Déroulée en la salle Monseigneur Munzihirwa de la Paroisse saint Guido de Panzi en commune d’Ibanda, l’activité a réuni une centaine de personnes diabétiques et vieillards venus de plusieurs avenues de Panzi et d’autres de kabare, des leaders locaux ainsi que multiples membres de ces deux organisations, depuis les premières heures de la matinée, sous la facilitation du département de Médecine interne de l’hôpital de référence de Panzi par l’entreprise du Docteur Bihehe Masemo qui a centré son renseignement sur les régimes alimentaires et l’hygiène des pieds.
Durant environ 30 minutes, des diabétiques jeunes et adultes, ont reçu des explications sur l’origine de cette maladie, ses symptômes, ses modes de prévention et comment vivre avec si l’on en est atteint.
Parmi les symptômes relevés par le Docteur Bihehe figurent l’envie de vouloir toujours trop manger, le besoin d’uriner plusieurs fois, une fatigue régulière, la prise exagérée de poids ou encore la difficulté de vision qui généralement conduit à la cécité.
Pour lui, le but de son exposé était de montrer à la communauté les dangers de cette pathologie qui affecte à ce jour près de cinq cent trente-sept millions de personnes à travers le monde, se référant aux statistiques récentes au pays.
Organisme partenaire de NVSC, Panzi FM a été représenté par Monsieur Rodrigue Bugale, jeune leader de Panzi, figure emblématique des questions et débats de développement et l’un des membres fondateurs de l’organisation.
Celui-ci a tout d’abord salué la tenue de cette activité jusqu’à lancer un message vibrant à toute la jeunesse de Bukavu, de pratiquer régulièrement les sports et s’abstenir de prendre excessivement le sucre et l’alcool.
Rodrigue Bugale a insisté également sur le respect d’une alimentation saine ainsi que, encore sur la pratique quotidienne des exercices physiques afin de prévenir le diabète.
Pour lui, à travers cette séance d’information et ce dépistage volontaire et gratuit, Panzi FM et NVS ont voulu aider les personnes à risque à ne pas développer cette maladie :
” Nous nous sommes rendu compte que c’est l’éducation qui nous manque. Même si les structures sanitaires prennent en charge les malades, nous devons aussi prévenir en amont pour ne pas amener la majorité des personnes à développer le diabète. C’est pourquoi nous nous sommes dit que nous devons éduquer, faire une large sensibilisation. D’une manière générale, la maladie du diabète est due à une mauvaise alimentation et le manque d’exercices physiques”, a indiqué Rodrigue Bugale.
Satisfait des informations reçues lors de cette sensibilisation, Bugale pense que cette séance a été bénéfique, car cela a permis de découvrir certaines astuces de prévention du diabète :
” Ça va aider les participants et toute la communauté de Bukavu et ses environs à contrôler son état de santé, surtout que, comme on l’a vu, les participants n’avaient pas une idée sur les causes du diabète. Par exemple, nous leur avons parlé d’une sueur exagérée comme l’un des symptômes qui prouvent combien le corps humain est exposé”, note le délégué de Panzi FM à ces assises.
Pour le Docteur Gloire, l’un des pionniers de NVS, le diabète est devenu un problème majeur de santé publique en RDC, avec une prévalence nationale estimée à un pourcentage extraordinaire.
Selon lui, la tranche d’âge la plus touchée est celle de 36 ans et représente près de 70 % des cas.
Un autre constat fait par celui-ci est que le coût des soins notamment les consultations, l’achat des médicaments et des examens est souvent inabordable pour les patients.
Le Docteur Gloire réaffirme que, des nombreuses personnes diabétiques font face à des défis quotidiens pour gérer leur maladie à la maison, au travail et à l’école.
Pour lui, Cela affecte leur bien-être physique et mental. Par ailleurs, le traitement du diabète se concentre souvent uniquement sur la glycémie alors qu’une approche plus globale vis-à-vis du patient est nécessaire.
Ce spécialiste de la santé a pour finir expliqué qu’il est possible de vivre paisiblement avec son diabète de nombreuses années. Mais pour cela, dit-il, il faut respecter son traitement, le régime alimentaire recommandé et ses rendez-vous médicaux. Mais tout cela a un coût financier qui n’est pas toujours à la portée de tous, regrette-t-il.
Certains participants ont émis le souhait de voir ces séances de sensibilisation être organisées dans plusieurs autres milieux.
L’un d’eux, Monsieur Bagaya, habitant de l’avenue Mulungulungu à Panzi affirme avoir appris beaucoup de choses dont l’importance du sport et d’une alimentation saine dans la prévention du diabète.
Il promet à son tour d’aller partager ces informations à d’autres membres de la communauté.
Avant la fin de l’activité, un dépistage volontaire a été organisé.
Quelques personnes se sont présentées pour le test de glycémie afin de connaitre leur état de santé.
Christian Balemba
























































