La situation est alarmante au marché de Nyawera dans la ville de Bukavu. Rançons, coups, casses, ravissements d’articles,… sont des formes de tracasseries auxquelles sont contraintes les femmes vendeuses au sein de ce marché. Le cas le plus récent est celui de ce lundi 22 juillet où un policier a tabassé à mort une femme vendeuse des fruits.
Dans un entretien avec un reporter de Kivuavenir.com, le président du marché de Nyawera, Fabien Binja dénonce ces traitements dégradants et condamne le comportement des éléments de la police appelée, pourtant, à mettre de l’ordre et non rançonner la population.
« Nous sommes victimes de plusieurs tracasseries et traitements inhumés de la part des policiers commis au poste de Nyawera en face du marché. Ils rançonnent 2000fc,1500fc, 1000fc, 500fc aux vendeurs, leur administrent des coups et détruisent leurs marchandises (…). Le cas le plus frappant est celui de ce lundi, quand un policier a administré des coups à une femme vendeuse des fruits et qui est déjà internée maintenant à l’hôpital suite aux blessures. C’est vraiment inacceptable, trop de rigueur tuent », déplore le Président du marché de Nyawera.
Il souligne que les vendeurs au sein de ce marché comptent rencontrer le commissaire provincial de la police pour une solution adéquate.
Fabien Binja appelle la société civile, les leaders des mouvements citoyens et activistes de droits humains à prendre au sérieux la question de remettre la paix et l’ordre au sein dudit marché.
Joseph B