Le paysage politique en RDC reste teinté d’incertitude et de divergences au sein de l’opposition. Malgré une récente tentative de réconciliation, l’unité entre les différents candidats semble encore éloignée, laissant planer des doutes sur la constitution d’un front homogène.
D’après nos confrères de l’actualité.cd, le candidat à la présidence Martin Fayulu Madidi, déçu de la tournure des événements, affirme avoir été la cible d’un complot à Pretoria. Il regrette d’avoir donné son aval à l’équipe en charge de se rendre en Afrique du Sud, estimant que des manœuvres visant à le discréditer ont été orchestrées avant même ce déplacement.
L’obstacle principal qui a creusé un fossé entre les délégués de Martin Fayulu et ceux des autres candidats réside dans la question cruciale de la candidature commune. Pour Fayulu, prioriser cette exigence avant d’autres sujets est une erreur. Il préconise d’abord la mise en place d’une large coalition pour lutter contre les fraudes électorales et garantir la transparence des élections, avant de discuter de la candidature unique.
Cependant, les autres candidats estiment qu’une candidature unifiée est essentielle pour espérer battre le président sortant, d’autant plus qu’ils jugent le temps manquant pour parvenir à cette unité.
Un autre point de blocage crucial concerne les relations tendues entre les différents candidats. Certains affirment que Martin Fayulu aurait proféré des propos diffamatoires à leur encontre, les qualifiant même de “voleurs patentés”. Ils exigent des excuses de sa part pour envisager une collaboration future au sein de l’opposition.
Des tensions émergent, et certains suggèrent que Fayulu pourrait involontairement favoriser le pouvoir en place. Toutefois, Fayulu rejette ces accusations, invoquant l’émergence d’une nouvelle dynamique avec au moins six autres candidats à Kinshasa.
L’aspiration à une candidature commune reste forte parmi les quatre aspirants, souhaitant concrétiser cette union dans les plus brefs délais pour maximiser le reste de la période de campagne électorale. Cependant, l’avenir de cette coalition reste incertain, certaines voix exprimant des doutes quant à la pérennité de cette entente.
Les propos tenus par Albert Moleka, directeur de cabinet de Denis Mukwege, font émerger un manque d’accord à Pretoria pour la désignation d’un candidat commun. Selon lui, la réunion ne visait à établir des bases pour l’union des candidats de l’opposition.
À ce stade, trois candidats à l’élection présidentielle prévue le 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC) se sont retirés de la course au profit de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe, ont-ils annoncé lundi dans un communiqué conjoint, au lendemain du début de la campagne électorale pour ce scrutin à un tour pour lequel le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege Mukengere mainteint sa candidature.
Bien que des discussions se poursuivent, la constitution d’un bloc homogène paraît lointaine, laissant planer un certain flou sur l’unité de l’opposition pour les élections à venir.
Signalons enfin que les trois candidats sont l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, passé à l’opposition, et les opposants Franck Diongo Shamba et Seth Kikuni Masudi, trois des 25 candidats en lice pour affronter dans les urnes le président sortant Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat à un second mandat.