Après les élections, la carte politique semble changer des couleurs en République démocratique du Congo. La lutte commune de l’opposition déchirée à partir de Genève par « des mains noires » derrière les exilés politiques congolais pourrait se rétracter. En effet, devant la presse kinoise, mardi 05 février, le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale a appelé à une courtoisie envers les uns et les autres.
Pour lui, tout ce qui se dit sur la personne de Moise Katumbi et de Jean-Pierre Bemba, deux poids lourds de l’opposition exclus de la course électorale n’aurait plus des raisons d’être.
« Nous ne voulons plus entendre poursuit Kyungu, des propos tels que Katumbi c’est le diable, Bemba c’est le gourou c’est ceci, non. il faut vraiment avoir un discours responsable », a-t-il interpelé.
Quoiqu’exclus de la course à la présidentielle, d’aucuns reconnaissent l’implication de ces deux acteurs politiques dans l’aboutissement « heureux » des élections du 30 décembre dernier. Pour Kyungu, ayant concouru, tous devraient bénéficier des fruits de cette première alternance politique pacifique en République démocratique du Congo.
« …cette alternance n’est pas un butin dont un groupe peut s’accaparer en méprisant les anciens compagnons de lutte », a-t-il insisté.
Pour rappel, l’élection du 30 décembre dernier a ouvert la République démocratique du Congo à la première alternance politique depuis son accession à l’Indépendance. La première fois qu’un Président sortant cède la main à son successeur. Et, faut-il le souligner, la cérémonie de passation du pouvoir s’est déroulée à Kinshasa entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, élu 5e Président de la République et le premier opposant à accéder à la magistrature suprême en RDC.
Jean-Marie M