Après les combats durs et d’une violence inhabituelle qui ont opposé les forces rebelles burundo- rwandaises à l’armée de Bujumbura, à Kiryama et les environs de Gifuni, la montée des rebelles ci -haut mentionnés continue dans les montagnes où ils ont élu domicile, et par centaines lourdement armés. Ils viennent à petit feu, par dizaines d’hommes mais régulièrement. Képis et casques militaires sur la tête, les yeux baissés, fatigués, affamés, ces soldats parlent très peu aux populations téméraires à les rapprocher. Ils leur disent ne rien craindre. De regagner les milieux qu’ elles ( les populations) ont fuis pendant les combats. Les moins discrets vont jusqu’à annoncer qu’ ils sont de passage vers Minembwe. Vrai ou faux, il n ‘ y a qu’ eux qui savent !
Les habitants de ces contrées sont habitués à ce genre des choses: d’ abord des arrivées dociles, calmes, posées mais qui se transforment très vite en bagarre, invectives, triomphalisme, pillage de petit et grand bétail. D’ où la méfiance quelles que soient les allégations, la douceur des venues massives des armées d’ autres cieux en RDC.
Et quoi dire de ces exportations des bottes et kaki en pleine campagne électorale ? Là encore seul le pouvoir de Kinshasa a le secret puisque ce n’est ni la énième fois ni la dernière fois, pourtant il n ‘ y a jamais eu aucun crépitement des balles pendant la traversée de la frontière ou tout au long de leur périple armé en pleine plaine d’ Uvira jusque dans les forêts des bambous à Kahololo, Kifuni, Kiryama où ils ont construit leurs bivouacs.
Encore une fois, et nous ne nous laisserons jamais de crier contre une guerre qui nous a été silencieusement déclarée et dont nous n’avons le moindre soupçon sur les tenants et les aboutissants. Et pour tout dire au grand dame des autorités à la fois locales et nationales.
Fait à Sange, ce vendredi 30 Novembre 2018.
Manangabule Manasse