De dos, l’auditeur militaire de garnison de Kananga, Major Carlos Kalala, face au témoin Jean Bosco Mukanda et aux prévenus Vincent Manga, Bula Bula et Ilunga Lumu au cours de l’audience du 13 septembre 2018 au tribunal militaire de Kananga. Radio Okapi/Photo Joël Bofengo.
Le tribunal militaire garnison de Kananga autorise l’analyse en laboratoire des objets saisis auprès de certains prévenus poursuivis pour le meurtre des experts de l’ONU au Kasaï. Il estime que cette analyse permettrait de l’éclairer sur l’utilisation de ces objets dans la commission des crimes dont ces personnes sont accusées.
Au cours de l’audience du 17 septembre dernier, le ministère public avait sollicité l’analyse par le FBI de certains objets comme un fusil de chasse de fabrication locale découvert dans la case de Gerard Kabongo, le frère du chef Bula Bula, cité au cours du procès comme l’un des leaders de la milice à Moyo Musuila.
Parmi ces objets, il y a également une soutane rouge, un drap rouge et des bandelettes en tissus rouge trouvés sur le prévenu Tshiaba Kabeya. Sur la liste figure aussi un pistolet de fabrication locale et une douille rechargée contenant 23 billes métalliques.
Le ministère public avait estimé que ces objets qui n’ont pas été soumis au test ADN pourrait permettre d’établir la preuve de la présence de certains acteurs sur les lieux du crime. Dans sa requête, l’accusation avait également soutenu que les laboratoires de la police technique et scientifique de la police congolaise n’étaient pas outillés pour le prélèvement et l’analyse des échantillons de sang et d’ADN. D’où le recours au FBI.
Mais les avocats de la défense avaient émis des réserves sur cette démarche, expliquant que ces objets étaient passés par plusieurs mains depuis leur saisie.
Dans sa décision rendue au cours de l’audience de ce jeudi, le tribunal juge fondée la requête du ministère public et lui demande de prendre contact avec l’expert possédant les capacités nécessaires pour cette faire cette expertise.
RADIO OKAPI