La controverse sur le véritable vainqueur de la dernière élection présidentielle persiste dans le paysage sociopolitique de la République Démocratique du Congo.
L’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Corneille Nangaa, a ravivé ce débat en exprimant de vives critiques envers l’administration de Félix Tshisekedi.
S’exprimant lors d’un déjeuner de presse à New-York, en marge de la 78ᵉ Assemblée générale des Nations-Unies, le Président en exercice, Félix Tshisekedi, a tenu à clarifier la situation face à ces allégations.
“Il n’y a jamais eu d’entente secrète entre moi et mon prédécesseur concernant ces élections”, a-t-il déclaré, réfutant toute notion d’arrangement frauduleux.
Il a poursuivi en relatant un épisode impliquant deux personnalités, Raymond Tshibanda et Nehemie Mwilanya. Selon Tshisekedi, Tshibanda l’a contacté après les résultats des élections et lors de leur rencontre, il lui a clairement signifié qu’aucun arrangement n’était possible. “J’ai gagné les élections, je le sais et j’ai les résultats à l’appui”, a-t-il affirmé.
Félix Tshisekedi a souligné que ceux qui remettent en question sa version des faits doivent présenter des preuves concrètes. Il a indiqué que ces discussions ont plutôt conduit à la formation d’une coalition gouvernementale, à savoir la FCC-CACH, pour diriger le pays conjointement.
Il a rappelé sa rencontre avec Nehemie Mwilanya, alors Directeur de Cabinet du président sortant, à qui il a réitéré sa position. “Ceux qui évoquent une fraude doivent nous présenter les preuves et identifier les responsables”, a insisté le président Tshisekedi.
Suite aux élections de décembre 2018, Félix Tshisekedi a succédé à Joseph Kabila. Les résultats proclamés par la Commission Électorale Nationale Indépendante et validés par la Cour constitutionnelle restent contestés. Martin Fayulu, un autre candidat, se présente toujours comme le “véritable” président élu, soutenant que Tshisekedi a été installé grâce à l’intervention de Joseph Kabila.
Jacques M