Il s’élève à 5,7 milliards alors qu’on était à plus de 11 milliards de dollars américains. Ainsi rectifié, le projet de budget pour l’exercice 2020 connait une régression de 43,2% des prévisions financières initialement programmées. Ceci veut simplement dire que la RDC aura réussi à dépenser deux fois moins que prévu cette année.
La raison est simple : outre la grande crise due à la pandémie de Covid-19, les partenaires traditionnels n’ont pas tenu leurs promesses. Pour ne pas chercher à rattraper le vent, le gouvernement veut être réaliste, en se contentant de ce qu’il est en mesure de mobiliser en interne. Raison pour laquelle le Premier ministre a déposé, vendredi 9 octobre, un collectif budgétaire qui doit venir rectifier la loi de Finances 2020, avant de déposer le projet de loi de Finances 2021.
Le gouvernement a déposé, vendredi 9 octobre 2020, le projet de loi des Finances rectificative et ses annexes pour l’exercice 2020. C’est le ministre des Relations avec le Parlement, Deo Nkusu, qui était porteur de ce document qu’il a remis, au nom du Premier ministre, à la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda.
D’après les explications du ministre Deo Nkusu, le projet de loi rectificative est déposé ainsi que ses annexes notamment sur l’évolution de la situation économique et budgétaire ainsi que la deuxième annexe explicative de modifications de crédit et des autorisations de recettes de l’exercice 2020.
Après son dépôt, il sera question de la reddition de comptes pour l’exercice 2019 et, en troisième lieu, interviendra le dépôt du projet de loi de budget 2021. Tout cela doit se faire dans le délai imparti pour cette session budgétaire, à savoir 40 jours à dater de la rentrée parlementaire (à compter du 15 septembre).
Pour rappel, le projet de Budget rectifié pour l’exercice 2020 connait une régression de 43,2% des prévisions financières de la République démocratique du Congo. Par rapport au budget initialement promulgué et arrêté à 18 545 milliards de CDF, soit 10,9 milliards USD au taux budgétaire de 1 687,9 CDF/USD, il se dégage une régression de 43,2%.
Le dossier a été examiné et validé au cours de la 50ème réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 25 septembre 2020.
Sa rectification est contrainte par plusieurs raisons dont le déphasage de la majorité des paramètres du cadrage macroéconomiques retenus dans les prévisions budgétaires initiales avec la réalité actuelle.
C’est le cas notamment du taux de change budgétaire de 1 689,4 CDF/USD tombé en désuétude, le taux de croissance qui a viré à «-1,7% » et le taux d’inflation qui tend vers les 20% d’ici à la fin de cette année.
La rédaction