Le combat est désormais ouvert contre toute tentative de compromettre la vérité du vote organisé en RD Congo le 30 décembre dernier. La CENI, interpellée par les parties prenantes aux élections dont l’Eglise catholique, à publier les résultats fiables qui traduisent le choix du peuple, se dresse contre toute ingérence et invite l’Eglise à la retenue.
Dans une correspondance adressée à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), vendredi 04 janvier courant, la CENI accuse les évêques de violer systématiquement les dispositions légales électorales et exige un démenti à la CENCO faute de quoi les relations entre les deux institutions seraient compromises.
La Conférence épiscopale nationale du Congo reste catégorique face à la pression de la CENI ou du gouvernement congolais et dit mener son combat jusqu’au bout pour « faire triompher la vérité des urnes ».
« …nous sommes déterminés à faire triompher la vérité des urnes ; nous ne violons aucune des dispositions du code électorale », réplique d’un ton serein l’Abbé Donatien N’Sholé, Secrétaire général de la CENCO.
D’après certaines indiscrétions, le pouvoir de Kinshasa aurait ouvert en catimini des pourparlers pour tenter de convaincre les prélats à asseoir leur pression mais en vain. Il n’en est pas question selon le Secrétaire général de l’épiscopat congolais.
« En tout cas, nous ne céderons à aucune tentative d’intimidation d’où qu’elle vienne », rétorque-t-il.
Pour l’Eglise catholique qui a déployé plus de 40 000 observateurs sur toute l’étendue de la République pour suivre le déroulement des élections et qui en ont produit un rapport à la CENCO,
« Le peuple congolais a fait le choix d’un candidat comme président de la République » et qui est déjà connu à tel enseigne que les résultats ne doivent pas être modifiés.
La CENCO pourrait, en cas de publication de faux résultats, engager un rapport de force avec la commission électorale nationale indépendante et les autorités congolaises jusqu’à obtenir la vérité des urnes.
Notons que plusieurs autres organisations détiennent les résultats partiels qui donnent déjà l’image des résultats issus des urnes et un halt contre toute modification des résultats par la CENI en faveur d’un tel ou tel autre candidat.
Patrick Kambale