Le chef de la diplomatie congolaise,a abordé les alternatives envisagées par les autorités congolaises en cas du départ de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) pour garantir la sécurité de son peuple et de leurs biens.
D’après le ministre des Affaires Étrangères de la République Démocratique du Congo, Christophe Lutundula , la République Démocratique du Congo compte sur ses forces armées et sa police pour assurer la sécurité de la population, répondant ainsi à la volonté des citoyens qui estiment ne pas être suffisamment protégés par la MONUSCO.
“Ce sont ces Congolais qui sont supposés être protégés par la MONUSCO, mais ils estiment qu’il n’y a pas de protection adéquate. Par conséquent, l’État congolais doit assumer ses responsabilités. L’État congolais n’est pas mort, il est certainement affaibli dans l’est du pays en raison de l’agression rwandaise et de la criminalité perpétrée par les groupes armés. Nous avons une armée et une police en tant que forces de sécurité et de défense. Aujourd’hui, des efforts sont déployés pour que ces forces assument leurs missions régaliennes comme il se doit, et nous constatons des améliorations”, a déclaré Christophe Lutundula lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le lundi 23 octobre 2023.
Celui-ci à aussi évoqué le rôle actif des “Wazalendo” dans la région face aux rebelles du M23. Selon lui, la Constitution oblige chaque citoyen à défendre l’État et l’intégrité du territoire national.
“Un autre point important à noter est que la population est présente et nous dit qu’elle ne se sent pas protégée. Nous continuerons à renforcer la sécurité en collaboration avec la population. C’est pourquoi il y a le phénomène ‘Wazalendo’, et nous en prenons bonne note. Nous ne pouvons pas ignorer le fait que nous avons une constitution qui oblige chacun d’entre nous à défendre la République, l’État, l’intégrité territoriale, les populations et les lois de la République. Ainsi, il est inacceptable de reprocher à un Congolais de se lever, de prendre les armes, de faire preuve de courage et de défendre le pays. C’est on ne peut plus clair. Aucun pays digne de ce nom n’agirait différemment”, a souligné le ministre de la diplomatie congolaise.
Il a également précisé que le départ de la MONUSCO ne signifie pas que la RDC va désormais agir en isolation, car elle continuera de collaborer avec ses partenaires internationaux et les Nations-Unies.
Ce processus de retrait de la MONUSCO intervient dans un contexte tendu en République Démocratique du Congo, marqué par des manifestations massives à Goma, exigeant la fin de la présence de la MONUSCO. Ces manifestations ont malheureusement entraîné la perte de plus de 50 vies humaines, mettant en évidence l’urgence de la situation.
La demande de retrait anticipé de la MONUSCO par la République Démocratique du Congo soulève des questions complexes, notamment en ce qui concerne la pression populaire et la souveraineté nationale.
“Signalons que la RDC et la MONUSCO ont débuté ce lundi 23 octobre, le processus d’élaboration du plan de retrait accéléré, progressif et responsable de la mission onusienne, comme demandé par Kinshasa”a-t-il conclu
Anaël Amp.