Alors que négligé depuis plusieurs années par les experts congolais du domaine sanitaire, la maladie appelée « variole de signe » (monkeypox), devient une urgence en République Démocratique du Congo. Cela fait suite à sa contamination.
Environs 4000 cas suspects sont enregistrés sur l’étendue du territoire nationale.
Parmi ces quatre mille cas suspects, plus de 100 personnes ont déjà perdu la vie suite à cette même maladie.
Dans une conférence de presse conjointe tenue ce mardi 6 juin 2023, entre les ministères de la santé, de l’environnement et développement durable, ainsi que celui de la pèche et élevage, hormis les personnes décédées, sur un échantillon de plus de 3000 cas suspects, 370 cas sont confirmés, après le test.
Selon le docteur Jean-Jacques Muyembe, directeur général de l’INRB, la maladie variole de signe pousse le pays à faire sa lutte une urgence.
Au micro de nos confrères de la radio Okapi, Jean-Jacques Muyembe, a fait savoir qu’il y a un médicament, fabriqué par les américains.
« Devant la gravité de cette maladie, à l’IRNB, nous avons dit, il y a un médicament que les américains ont mis au point pour lutter contre la variole. C’est le tecovironate. Nous avons fait un projet d’essai clinique et nous l’avons implanté. Il y a un poste à Tunda, au Maniema, et un autre poste à Kollé, où nous avons commencé donc à donner ce produit-là », a rapporté Muyembe à nos confrères de la radio Okapi.
Ce médicament va aider tant soit peu, les patients, en attendant d’autres recherche
Le virologue congolais indique que pour lutter contre cette maladie, le vaccin de la troisième génération sera le moyen le plus sûr.
Dans un rapport annuel de la direction de surveillance épimiologique de la direction générale de lutte contre la maladie du ministère de la santé publique, hygiène et prévention, consulté par l’Agence Congolaise de Presse, ACP, il est noté qu’en 2022, la RDC a enregistré 5.740 cas de variole du singe, dont 230 décès.
Le même rapport exploité par l’ACP, note que plusieurs défis sont à relever. C’est comme par exemple, la surveillance au cas par cas, chose qui « n’est pas opérationnelle », le taux de confirmation au laboratoire, …
Il est à rappeler que la variole du singe (Monkeypox) est une maladie qui est transmise de l’homme à l’animal et vice-versa. Il est provoqué par un virus appelé « orthopoxvirus ».
Claude Musengero