Suivi par la voix des ondes et sur les réseaux sociaux du communiqué datant du 26 Février 2022 du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité, Daniel Aselo, sur l’interdiction d’une quelconque convocation de la session extraordinaire à l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, la Dynamique notre Sud-Kivu s’interroge sur le pourquoi d’une telle décision.
Le coordonnateur de cette dynamique de jeunes, Maitre Lucien Buhendwa, se dit étonné de constater que tout un ministre national peut prendre une «décision inopportune » pour le besoin de la cause.
A en croire, Maitre Lucien Buhendwa, le Ministre ayant la sécurité dans ses attributions aurait anticipé et bloquer la démarche des députés provinciaux du Sud-Kivu qui pour le coordonnateur de cette association des jeunes, la décision de déchoir le gouverneur devrait sauver la province dans la mégestion.
« Je ne comprends pas comment ce ministre peut marcher à ciel ouvert sur les droits des manifestations de toute une population en Province. La démarche du ministre est illégale, et aucun texte ne lui donne le droit d’intervenir cavalièrement sur la question de manifestation. Le Sud-Kivu n’es en État de siège », a indiqué cet avocat de formation.
Il ajoute que, la décision du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité est intervenue au moment où la population du Sud-Kivu aurait dit ne pas se retrouver dans l’arrêt de la cour Constitutionnelle réhabilitant Théo Ngwabidje Kasi à ses postes du gouverneur de province.
De ce qui précède, la Dynamique notre Sud-Kivu demande l’implication du chef de l’Etat pour recadrer ce qu’elle qualifie de l’abus du pouvoir par le ministre en charge de l’intérieur et sécurité.
Il sied de rappeler que Daniel Aselo a dans une lettre adressée au président de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, demandé à l’Assemblée Provinciale de ne pas convoquer une quelconque session extraordinaire.
D’après l’esprit de cette correspondance, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, Daniel Aselo, aurait motivé ses propos sur les impératifs sécuritaires dans la province du Sud-Kivu.
« Au regard de différents rapports des services en ma possession, les impératifs sécuritaires de la province m’obligent de vous demander de ne pas convoquer une plénière pendant cette période ou poser des actes de nature à perturber l’ordre public jusqu’à nouvel ordre », trouve-t-on dans ce document adressé à Zacharie Lwamira, président de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kuvu.
Cette décision intervient après que le collectif de 26 députés provinciaux du Sud-Kivu, ait demandé la tenue d’une session extraordinaire pour traiter certaines questions, notamment , le contrôle parlementaire et l’insécurité grandissante dans la province du Sud-Kivu.
Jérémie Baraka