Mieux vaut tard que jamais, dit-on. L’homme du développement à la base, l’honorable Olive Mudekereza Namegabe félicite le Chef du gouvernement des warriors, Jean-Michel Sama Lukonde, pour avoir à la fois mis en place et intégrer son plaidoyer dans le projet de développement à la base des 145 territoires de la République Démocratique du Congo (RDC).
Continuité de l’État oblige ! ” Nous vous ( Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge) remercions pour avoir suivi nos propositions présentées au Gouvernement Ilunkamba à qui nous avions transmis (à l’époque) une proposition de développement à la base vers le sommet en suggérant 10 projets concrets d’infrastructures de base avec estimation du coût pour développer notre pays à partir de la base et faire sentir à la population un véritable changement ”, a écrit l’élu de la circonscription électorale de Walungu dans sa missive adressée, le 11 octobre dernier, au locataire de la Primature, avec copies pour information envoyées au Président de la République, Chef de l’État, à l’honorable Président de l’Assemblée nationale et au ministre du Développement rural.
En tant que député national en contact régulier avec la base, avec son expérience dans le secteur privé, ancien président de la FEC/Sud-Kivu, l’acteur du développement Olive Mudekereza est l’une des voix autorisées pour parler du développement depuis la base.
Voilà pourquoi, il a été facile au représentant du peuple de faire cette proposition au Chef du Gouvernement de l’Union Sacrée de la Nation (USN), car Mudekereza Namegabe Olive vit au quotidien avec le peuple à la base.
Fort de son expérience de terrain en développement local et pour avoir initié et exécuté plusieurs projets de ce genre à travers la Fondation Mudekereza dans la province du Sud-Kivu, considérée comme l’un des greniers agricoles de la RDC, l’élu du peuple a promis de contribuer à la réalisation de cette objectif si le Gouvernement le souhaite.
Dans ses propositions d’accompagnement du Projet de développement à la base des 145 territoires avec ramification dans tous les 1450 groupements en raison de 10 dans chaque territoire, envoyées au Gouvernement de la République depuis le 30 décembre 2019 et actualisées, le 21 mai 2021, l’honorable Mudekereza s’est dit prêt à accompagner le (s) Ministre (s) ou l’Organe responsable de l’exécution des 10 projets d’infrastructures de base dans les 145 territoires du Pays. Il s’agit de : 1) Un centre hospitalier de 20 lits, 2) Une école de 6 classes plus bureaux et latrines, 3) Un centre (salle) de métier polyvalent, 4) Un terrain de jeux pour les jeunes, 5) Dix kilomètres d’ouverture des routes de desserte agricole et des pistes, 6) Une micro-centrale hydroélectrique ou photovoltaïque, 7) Un bâtiment devant abriter le poste de la police plus un bureau du chef de groupement, 8) Un marché, 9) Un dépôt, 10) Un projet de la relance de la production, au travers de coopératives agricoles (agrobusiness) avec par exemple, dans chaque famille, on dote les ménages avec au moins une houe d’une valeur de 3 USD, le pays peut produire à manger.
” Vous avez messieurs les journalistes, le peuple Congolais ne demande pas beaucoup de choses au-delà des infrastructures et la sécurité comme socle du développement socio-économique à la base ”, a fait savoir le député national au cours d’un bref entretien avec la presse en son cabinet de travail situé sur le Boulevard du 30 Juin. Avant d’ajouter : ” Une fois les infrastructures de base mises en place, la RDC qui dispose d’un énorme potentiel hydrographique, des terres arables très fertiles et des opportunités en ressources naturelles, peut vite décoller vers son développement intégral et durable. II suffit seulement que le Gouvernement initie des petits projets, cela va (re) mettre les gens au travail à condition bien sûr que la sécurité soit garantie ”.
Quid de son financement ?
Nous vous rassurons, a-t-il ajouté, que les 10 projets-phares proposés peuvent être réalisées approximativement avec 2,5 milliards USD progressivement dans 5 ans en raison de 500 millions par an, fonds qui peuvent être réunis si les recettes de l’Etat sont bien collectées et bien reparties avec l’appui des partenaires extérieurs et nationaux et la contribution locale de la population.
La contribution locale de la population, pense le député national, peut consister, par exemple à la participation locale à l’ouverture des pistes des routes de dessertes agricoles.
En contrepartie, la population aura besoin des matériels aratoires pour le drainage des marais, des houes, des machettes, des bêches, des semences améliorées par ménage pour la relance agricole, sans oublier la création d’une caisse de solidarité et organisation des crédits villageois rotatifs dans le cadre des (AVEC) et Mutuelle de solidarité (MUSO).
Ainsi, toute la population pourra participer localement pour une forte production locale et la création d’emplois. Les jeunes et femmes entrepreneurs contribuerons quant à eux à la production locale pour encourager la consommation locale, la création de la richesse, la stabilisation de l’économie, l’innovation et la transformation vers une industrialisation.
Loi relative à l’Aménagement du territoire, une aubaine pour les 145 territoires
L’honorable OMN a soutenu cette Loi lors de la plénière, car il n’y a pas développement sans infrastructures de base et le plan urbain et urbanistique avec cette loi d’aménagement du territoire va régler tous les problèmes d’habitat en RDC. Le cas de la ville de Bukavu déjà saturée avec plus de 1 million d’habitants répartis sur 6.000 hectares dans une ville prévue pour 100.000 habitants à l’accession du pays à l’indépendance, sans oublier les incendies, les érosions, les éboulements et autres catastrophes naturelles à répétition dans le chef-lieu de la province du Sud-Kivu où la parcelle de 5m/10m coûte plus de 50 à 100.000 USD, la valeur d’une maison aux Etats-Unis d’Amérique ou en Europe et partout au monde.
L’honorable Mudekereza plaide pour la création de deux (2) communes urbano-rurales dans la ville de Bukavu au lieu de trois (3) communes présentement avec 1, 2 millions d’âmes. Il en faut, selon l’élu du Sud-Kivu, cinq (5). En plus de Ibanda, Kadutu et Bagira, il faut ajouter Panzi et Kasha pour faire une ceinture verte (Belt Green) comme dans les autres villes du monde afin de l’approvisionner régulièrement en potagers, légumes frais qui seront produits dans les environs et dans les limites avec les territoires de Kabare et Walungu.
Selon lui, il faut du courage et de la volonté politique pour réaliser ce projet qui va non seulement booster le développement à la base mais aussi la modernité, désenclaver les terroirs et greniers agricoles.
A ce sujet, le mardi 26 octobre dernier, le projet de loi relatif à l’Aménagement du territoire a été déclaré recevable à l’unanimité et envoyé à la Commission Aménagement du territoire, infrastructures et nouvelles technologies de l’information et de la communication de l’Assemblée nationale pour examen approfondi endéans quinze jours. Une fois promulgué, cet instrument juridique va remplacer le décret du 20 juin 1957 sur l’urbanisme devenu obsolète à ce jour pour une meilleure répartition des hommes et des ressources. Avec comme corrolaires, la création des zoning sur toute l’étendue du territoire national, la création des zones protégées et autres réservées à l’agriculture, l’élevage, les habitations, aux activités minières, aux loisirs… afin d’assurer le vrai développement de la RDC.
” Produisons localement, consommons localement. L’expérience du Covid-19 a montré que les pays qui ne vont pas assurer la sécurité alimentaire via le développement à la base seront frappés de plein fouet par la famine ”, a conseillé le député Mudekereza.
Avec le développement à la base, c’est l’exode rural qui sera stoppé, tout le monde aura du travail et personne ne sera encore enrôlé de gré ou de force dans les groupes armés qui pullulent à l’Est du pays faute d’emplois.
Jeremie Baraka