Un Iran-Irak s’est fait voir le matin de ce Mardi 17 Août sur le terrain dénommé site Ex-Vanny Bishweka localisé non loin de la frontière Ruzizi 1er au quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda à Bukavu en province du Sud-Kivu à la limite de la RDC et le Rwanda.
Le spectacle a opposé la délégation gouvernementale aux membres des familles qui reconnaissent être propriétaires des toutes les parcelles sur ce site.
La pomme de discordes reste cette énième visite et tentative qu’a effectué sur place un groupe de gens détenteurs d’un ordre de mission du ministère provincial des infrastructures et affaires foncières portant sur une nouvelle délimitation de ce site.
Ce que n’ont pas voulu entendre et voir de leurs yeux ceux qui se disent propriétaires des parcelles constituant ce terrain. Informées de la situation, une vingtaine de familles tellement mobilisées, sont descendues sur place avec comme dévise <<ou soit la vie ou la mort>>, une décision qui pouvait se lire sur leurs visages selon que vous pouviez les voir.
Ces propriétaires des parcelles sur le site ex-vanny Bishweka à la frontière Ruzizi 1er dans la commune d’ibanda exigent au gouvernement
NGWABIDJE de respecter l’arrêt de la cour d’appel reconnaissant que ces familles sont propriétaires des parcelles sur ce terrain.
Ici, on a assisté à un autre dossier <<pièce contre pièce>>. Alors que l’équipe gouvernementales a exibé son ordre de mission, les propriétaires des parcelles ont à leur tour brandit des certificats d’enregistrement dument délivrés par l’état congolais.
Ce mardi 17 aout 2021 la situation était tendue à la base, le ministère provincial des infrastructures et affaires foncières a dépêché une équipe pour délimiter ce site qui appartiendrait à environs 24 familles possédant des certificats d’enregistrement. Ces derniers ont signalé l’avoir emporté en justice au première et deuxièmes degrés jusqu’où, la cour d’appel a rendu un jugement condamnant l’Etat congolais au payement d’une somme de plus de 500 milles dollars Américains comme dommage et intérêt de suite des démolitions illégales des maisons construites sur cet espace qu’il avait faite en 2018.
A eux d’ajouter que l’arrêt de la cour d’appel interdit également le trouble de jouissance sur ce site par l’Etat congolais. Ce qui a de nouveau mis la poudre au feu, voyant encore une équipe sous la commande d’un conseiller au ministère des infrastructures.
<<Nous avons eu gain de cause au premier et deuxième degrés, aujourd’hui c’est la quatrième tentative de voir l’état venir nous ravir nos terres, pendant que nous attendons qu’il nous indemnise pour voir si nous allons reconstruire nos terres, ils viennent encore nous ravir nos terres. Nous avons acquis nos terre légalement et nous avons nos documents pour le témoigner. Nous allons attendre ici et faire tout pour résister afin que l’Etat puisse respecter l’arrêté de la cour d’appel et nous indemniser>> dixit Cécile NABAMI propriétaire d’une parcelle sur le site, tellement furieuse.
À un autre propriétaire d’ajouter que, <<L’Etat doit nous indemniser, s’il a besoin de construire sur ce site un marché car, nous avons le document délivré par l’Etat lui-même, nous avons tenté d’avoir une audience à six reprises avec le gouverneur pour nous expliquer, l’Etat a été condamné par la cour d’appel, le gouverneur doit respecter l’arrêt de la cour d’appel>> crie Ghislaine Nshokano Namegabe. Ces derniers font savoir qu’ils meneront la lutte jusqu’au dernier sacrifice pour que rien ne se fasse plus comme jadis car disent-ils, ils ne cédéront même pas un seul centimètre à qui que ce soit étant protégés par la justice garant du bon fonctionnement des Institutions du pays.
Joint par kivuavenir.com, le ministre provincial des infrastructures indique que cette descente a été décidée au sein du dernier conseil de ministres provinciaux. Ndigaya Ngezi Lafantaisie indique que ces familles seraient indemnisées par la banque mondiale.
Chose que ne veut entendre cette communauté qui a présenté à Kivuavenir.com les copies de leurs jugements sans aucun document témoignant cette indemnisation ou soit le ministère pourait reserver copie à votre média dans la suite en cas d’existence. Constituées des femmes, hommes et enfants ces familles viennent de décider de camper dans ces parcelles depuis ce Mardi 17 août2021.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, sur décision du gouverneur du Sud-Kivu, la démolition des maisons construites aux environs de la frontière Ruzizi 1er, entre la RDC et le Rwanda, avait été effectuée en octobre 2018. Selon les autorités provinciales, l’opération ciblée les constructions dites anarchiques sur le domaine public, où devrait être construit un marché transfrontalier.
De leur part, certains observateurs informés du dossier, estiment qu’un dialogue entre les deux parties s’avère important et urgent pour trouver gain de cause car disent-ils, le dossier semble mettre en confusion le reste de la population au point où on reste sans savoir qui a violé et qui a droit. Mais toute fois, aussi longtemps que les copies des décisions et mesures de la justices existent et ne seront exécutées tel que recommandé, point n’est besoin d’insister sur la partie en raison.
En cas pareil, pouvons-nous croire que le gouvernement provincial n’est pas saisi de la manière dont le dossier a été clos par la cour d’appel ou simplement c’est le principe << la raison du plus fort est toujours la meilleure>> qui cherche à s’imposer, s’interrogent ces derniers mains à la joue.
Toute fois, Wait and see, l’avenir nous dira plus.
Jérémie Baraka