Depuis plusieurs semaines, le site de la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante affiche un compte à rebours par rapport aux élections du 23 décembre 2018.
Le mardi 23 octobre 2018, ce compte à rebours marquait 61 jours.
Autrement dit, Joseph Kabila qui depuis le 8 août 2018 quand il avait désigné un dauphin, avait ipso facto mis un pied en dehors du pouvoir, mettra son deuxième pied hors du pouvoir !
La République Démocratique du Congo n’a jamais été si près de se débarrasser du système Kabila.
Durant longtemps, pour que les élections n’aient pas lieu, le régime sortant a usé de tous les moyens : créations de foyers de tensions, incendie des villages, déplacement forcé des populations, assassinats des manifestants qui réclamaient la tenue des élections.
Mais grâce à la pression tant de la population congolaise au pays, des Congolais de la diaspora, que de la communauté internationale, le régime Kabila s’est retrouvé au pied du mur : organiser les élections au plus tard le 23 décembre 2018. « Clé boa » comme diraient les Kinois.
Avec un candidat anonyme qui doit assumer le passif catastrophique du régime, le clan Kabila sait que la défaite est garantie. Et elle sera cuisante.
Quel Congolais sensé votera pour des gens :
- Qui ont affamé le peuple,
- Qui ont pillé le pays,
- Qui ont privé au peuple le minimum vital à savoir : école pour les enfants, soins médicaux, transport, accès à l’électricité, accès à l’eau potable…
- Qui se sont enrichis d’une façon ostentatoire et arrogante,
- Qui ont tué…
- Bref, qui n’ont aucune compassion pour leurs semblables.
A 61 jours de la libération :
- C’est le moment idéal de multiplier de pression dans la diaspora et au pays,
- De dresser la liste de tous ces affameurs et qui ont posé leur candidature, et de porter cela à la connaissance du souverain primaire pour qu’ils soient sanctionnés dans les urnes,
- De mobiliser l’opinion internationale pour que les yeux du monde entier soient rivés sur la RD Congo afin d’empêcher ces fossoyeurs du peuple de tricher…
- C’est surtout le moment de créer une véritable dynamique du changement.
Dans nos républiques bananières, des occasions aussi nettes de changement de régime n’arrivent tout au plus qu’une fois tous les 25 ans.
Réussir ce changement, ce sera faire honneur à tous les martyrs de la démocratie tués lors des différentes manifestations.
Rater le changement lors des élections prévues pour le 23 décembre 2018 ce sera hypothéquer l’avenir du pays pour au moins 25 années encore.
Bruxelles, le 23 octobre 2018
Cheik FITA