Plusieurs enfants des familles démunies servent de main d’œuvre pour contribuer aux revenus de leurs familles à l’est de la république démocratique du Congo.
En province du Sud-Kivu, surtout dans nos territoires, plusieurs enfants ne vont pas à l’école par manque de moyens et d’autres suivent une scolarité mais sans pouvoir réellement apprendre.
Ces propos sont de la coordonnatrice nationale de l’organisation Tumaini Alliance Network Africa TANA, Ohida Kanika Ngolu lors d’une activité de sensibilisation sur l’importance de l’éducation des enfants, deux jours après la rentrée de classe, de l’année scolaire 2021-2022, prévue pour ce lundi 4 octobre sur toute l’étendue du territoire national.
Dans une activité culturelle des enfants organisée par TANA asbl ce samedi 2 octobre au terrain du collège Alfajiri, dans la commune d’Ibanda, Ohida Kanika Ngolu a fait savoir que son organisation compte accompagner les enfants les plus vulnérables en province afin que la situation s’améliore.
La coordonnatrice de TANA asbl a indiquée que cette activité avait comme objectif d’éveiller la conscience de certaines personnes et de les sensibiliser sur l’importance de faire étudier les enfants, du fait que pour elle, il semble primordial de faire connaître à la communauté l’importance de l’éducation des enfants et surtout celle des filles pour leurs assurer un meilleur avenir.
“Sans soutien, ces enfants sont confrontés à une violence sans nom et l’éducation est leur dernière priorité. Avec votre aide, nous pouvons soutenir encore plus d’enfants dans cette situation pour les faire sortir de la rue et les accompagner sur le chemin de l’école. Nous voulons donner à des milliers d’enfants la chance d’un avenir meilleur”. a-t-elle déclarée.
Pour Ohida Kanika Ngolu, des milliers d’enfants dans le monde n’ont pas accès à l’éducation aujourd’hui par manque d’un nombre suffisant d’écoles en ajoutant que même pour ceux-là qui ont la chance d’aller à l’école, il s’avère que l’éducation qu’ils reçoivent est de très mauvaise qualité.
Cela s’explique par le fait d’avoir des centaines d’élèves par classe, un nombre insuffisant de toilettes, des enseignants non formés et du matériel trop restreint, ainsi qu’un apprentissage qui est très compromis, précise cette dernière.
De ce fait, la coordinatrice de TANA appelle les personnes de bonne volonté d’emboîter le pas les efforts déjà conjuguer par son organisation, ceux de venir au secours de ces enfants qui restent une bombe à retardement car dit-on, “l’union fait la force“. Elle renchérit que son asbl a un projet de prendre en charge la scolarité de 170 enfants au Sud-kivu.
A cette occasion, les enfants ont présentés des scénettes, des sketches, des poèmes et autres jeux pour faire plaisir non seulement à leurs parents mais également aux autres invités présents à cette activité.
“Pour cette année scolaire 2021-2022 qui s’ouvre ce lundi 4 octobre 2021 sur toute l’étendue du territoire congolais, au-moins 170 enfants seront prises et charge et scolarisés par cette association vu les moyens qui sont un peu limités”, conclut la responsable de TANA, Ohida Kanika Ngolu.
Jérémie Baraka