Du 30 novembre au 30 décembre 2021, cela fait exactement un mois depuis le lancement des opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF actifs dans la région de Beni au Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri.
Un mois après, la société civile du Nord-Kivu salue la détermination et la pression de cette force conjointe contre l’ennemi. Lors d’un point de presse tenu à Butembo ce jeudi 30 décembre par Edgar Mateso, vice-président provincial de cette structure citoyenne, indique cependant que l’armée n’a pas bouché toutes les voies pouvant faciliter à l’ennemi de s’échapper notamment en direction de Goma.
Selon Edgard Mateso, les ADF peuvent notamment prendre le transport en commun via Butembo ou traverser la vallée de la rivière Semuliki, ou encore se disperser dans la forêt équatoriale en Ituri pour se réorganiser dans le but d’encercler l’armée ougandaise.
Il recommande aux autorités congolaises de pouvoir retirer de la zone tous les militaires congolais qui ont été recrutés à partir d’anciennes rébellions à travers le mixage, le brassage ou l’amnistie pure et simple.
« On aurait souhaité que ces militaires soient retirés de la zone opérationnelle pour maintenir notre perception saine sur les forces armées de la République. Cela pourra renforcer la confiance des civils envers son armée », souligne Edgard Mateso.
La société civile du Nord-Kivu souhaite que les accords ou le partenariat entre l’UPDF et les FARDC soit plus ou moins clarifié.
Edgar Mateso appelle par ailleurs la population locale à maintenir sa bonne collaboration avec les FARDC et la police.
Les FARDC et l’armée ougandaise (UPDF) ont lancé depuis le 30 novembre des opérations conjointes contre les rebelles ADF, accusés de pires atrocités dans la région de Beni et en Ituri.
Valentin Maheshe