Les familles victimes de l’éruption volcanique du 22 mai 2021 vivent encore dans de mauvaises conditions dans le site de transit de Kayembe.
Ce sont des familles qui attendent d’être logées par le gouvernement. Le responsable en charge de la réponse humanitaire reconnait l’insuffisance de l’aide humanitaire en général mais l’objectif, selon lui, c’est de donner un logement définitif à tous les sinistrés.
Les conditions de vie sont difficiles sur le site de Kayembe dans le territoire de Nyiragongo.
« Nous souffrons beaucoup, surtout nous les femmes et les enfants. Ça fait deux mois que nous n’avons plus d’eau potable. Nous, les femmes, nous attrapons déjà des infections et nous n’avons pas de médicaments. D’autres meurent de faim. Nous achetons de l’eau : un bidon pour 200 francs congolais (0.1 USD) », témoigne une mère de famille.
Les sinistrés offrent l’image d’une population mécontente et désemparée. Ils affirment n’avoir plus reçu d’assistance du gouvernement depuis près de quatre mois, sauf quelques interventions des ONG caritatives.
En outre, le site n’est plus approvisionné en eau potable, alors qu’il héberge des centaines de ménages. Cette situation laisse craindre des risques des maladies.
« Actuellement, nous avons 980 familles. Il n’y a pas de vivres. Il y a des femmes qui cherchent de boulots, qui vont cultiver. Les autres vont quémander dans des églises. Il y a des enfants qui connaissent des accidents, parce qu’ils vont chercher de l’eau ailleurs », a témoigné Bonheur Mayele, secrétaire du site.
D’après la coordination technique de la réponse humanitaire, plus de quatre mille ménages avaient été enregistrés officiellement après les opérations d’identification. Le gouvernement a réussi à reloger plus de la moitié dans les sites provisoires.
En outre, depuis un mois, environ mille autres ménages reçoivent des fonds de loyer pour se faire loger dans les villages ; en attendant une solution définitive, avec l’appui du HCR et la Caritas.
Déogratias Pade, coordonnateur de la réponse au secrétariat général aux actions humanitaires, indique que l’objectif est de libérer cette école qui reste encore occupée par les sinistrés. Un arrêté portant lotissement d’un espace pour accueillir définitivement ces sinistrés a déjà été signé et les travails préparatoires d’aménagement et urbanisation sont en cours, a-t-il précisé.
Arielle Bwinja