L’existence des barrières illégales reste un défi majeur pour les passagers de Bukavu vers les territoires de kabare et walungu, en province du Sud-Kivu.
La situation a été dénoncée ce lundi 17 janvier 2022 à Kivuavenir.com par une déclaration de l’union des jeunes pour le développement du Bushi-Buhavu UJDBU.
Ces acteurs de développement déplorent le fait que ces barrières constituent des points de tracasserie de la population par les militaires FARDC.
Ces barrières sont opérationnelles sur l’axe Bukavu-Walungu sur la route nationale N°2 et à Mumosho (Kabare). Elles enfreignent à la liberté de circulation des citoyens congolais, tracassés aux vues et aux yeux des autorités.
“Nous constatons une forte mobilisation des éléments de FARDC qui érigent des barrières à Rugondo et Mushweshwe exigeant ainsi une somme variant entre 500 et 1000FC sur toute personne ayant un colis (sacs de braises, légumes, patates-douces, haricots, etc.) et une amende forfaitaire sur toute personne ne possédant pas sa carte d’électeur.
La même situation s’observe à Kazingo, Mumosho et à Chirunga aussi sur l’axe qui mène vers la prison vers la chefferie de Kabare. Des cas similaires sont visibles sur tous les autres axes reliant la ville de Bukavu et les territoires”, souligne le coordonnateur de l’UJDBU.
Emmanuel Shanganya exige aux autorités provinciales la suppression immédiate de toutes ces barrières sans condition aucune et la permutation des éléments FARDC qui se sont installés sur ces points.
Certains passagers interrogés par notre rédaction renseignent que quiconque n’a pas sa carte d’identité sur place est contraint de payer 5000 à 10.000FC à ces militaires, faute de quoi il se voit confisqué ses biens (marchandises) ou son téléphone portable.
Notons que la décision de supprimer ces barrières a déjà été annoncée mais non mise en application jusqu’à ce jour. Et pourtant, les barrières illégales ont été supprimées quelques jours après l’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir. Ce qui étonne plus d’un citoyen, ces barrières ont été réinstallées et placées sous la responsabilité des militaires qui en ont fait, désormais, une source de revenus pour eux et d’humiliation pour la population civile qui y circule.
Certaines autorités approchées refusent de se prononcer sur cette question et la renvoient à l’autorité provinciale.
Charles KB