Les députés nationaux de l’opposition ont jugé «sans enjeux et inutile », le sommet RDC-Rwanda-Angola tenu mercredi 06 juillet à Luanda sous la médiation du président angolais et président en exercice de la conférence internationale sur la région des grands Lacs (CIRGL), Joâo Lourenço. Selon eux, le Rwanda ne respecte jamais ses engagements.
Cependant, ceux de l’Union sacrée saluent les conclusions de cette tripartite sur les tensions armées dans l’Est de la RDC.
Pour la sénatrice Francine Muyumba du Front Commun pour le Congo (FCC), l’armée congolaise doit être dotée des moyens pouvant lui permettre de faire face à ses multiples agressions par les pays voisins.
« Je pense que nous sommes en train de tourner en rond et de perdre également le temps. Nous devons donner les moyens qu’il faut à notre armée et mettre en place des mécanismes pouvant contrôler l’utilisation des moyens mis à la disposition de cette armée », a-t-elle déclaré.
Selon nos confrères de politico.cd ,le compte de la plateforme l’opposition Lamuka conduite par le tandem Muzito et Fayulu, le député national, Jean-Baptiste Muhindo Kasweka estime que la feuille de route de Luanda est une «capitulation » de la République Démocratique du Congo devant son « bourreau »le Rwanda.
De leur côté, les élus nationaux de l’Union sacrée pour la Nation, famille politique du président Tshisekedi saluent les résolutions de cette rencontre qui, disent-ils, confirment l’acceptation par le Rwanda de son appui avéré au Mouvement terroriste du 23 mars (M23) et de son exploitation illégale des minerais de la RDC.
« Il faut se féliciter du lien qui était entre cette fausse rébellion avec l’exploitation des ressources naturelles. Il n’est pas normal que les pays qui n’ont pas le coltan, deviennent exportateurs du coltan qui est le fruit du pillage en République démocratique du Congo », a dit le député du MLC, Jacques Ndjoli.
En outre, le député national Gratien Iracan du parti politique « Ensemble pour la République », une composante de l’Union Sacrée, pense que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) doivent être rééquipées pour que la RDC négocie en position de force.
« Il faut que nous puissions beaucoup travailler pour renforcer nos forces de sécurité, rééquiper nos militaires et négocier en faveur de notre pays », a-t-il argué.