Les bureaux des coordinations de la société civile du Sud-Kivu, du Nord-Kivu, du Maniema, de Ituri ainsi que de la province du Tanganyika , s’opposent catégoriquement au déploiement à l’Est de la République démocratique du Congo, d’une force militaire régionale constituée des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est.
Propos de Adrien Zawadi, président de la société civile du Sud-kivu lors d’un point de presse de restitution organisé à son Bureau dans le chef-lieu du Sud-Kivu en commune d’ibanda ce lundi 25 juillet 2022 quelques jours après une mission de 21 jours à Kinshasa.
D’après Adrien ZAWADI, il est important d’éclairer à la population sur ce qui a été dite après l’audience leur accordée par le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo.
Les questions fondamentales ne trouvent que des réponses opaques car, selon le président du bureau de coordination de la société civile , les accords de coopération aux niveaux bilatéral et régional ont été peu transparents.
«Avec l’expérience que nous avons déjà en 2013, la brigade d’intervention rapide avait été envoyée à l’Est de notre pays pour combattre les groupes armés et de rétablir la paix et la sécurité. Cette brigade a fourni un travail de titan aux côtés des nos Forces Armes de la République démocratique du Congo “FARDC” dans l’anéantissement du M23 jusqu’à son dernier retranchement. Actuellement, cette brigade devient de plus en plus inopérante malgré son renforcement par les unités venues du Kenya et la pesanteur des normes des opérations des missions de la brigade des Nations Unies, place la dite brigade dans des conditions difficiles ; d’apporter la réponse tant entendue en cas du danger éventuel. Cette situation remet en question, l’utilité et l’efficacité de la MONUSCO. »
Et d’ajouter :
«La mutualisation des forces entre les FARDC et les UPDF, corrobore cette brigade en dépit du fait que cette mutualisation peine à apporter la réponse tant entendue par la population de l’Est sous le joug des massacres à grande échelle perpétré par les ADF, les M23, et autres groupes armées tel que le RedTabara dans le sud sud.
Pour celà , la société civile du Sud-Kivu, Nord-Kivu, Maniema, Tanganyika ensemble avec les forces vives de la société civile rerejettent avec dernière énergie, l’envoi en RDC de la force de l’EAC, car aucune garantie n’est prévisible de son efficacité là où les Nations unies ont échoué et la coopération militaire entre l’Ouganda et la RDC a échouée. Nous suggérons, à notre gouvernement, de refaire plutôt l’expérience avec les forces de la SADEC comme se fut à l’époque de la RCD.»
Dans leurs mêmes démarches, indique Adrien Zawadi, ces différentes structures citoyennes, avant d’aller à Kinshasa, elles avaient menées certaines actions dont la plus récente est celle de juin 2022, une rencontre avec le Prix Nobel de la Paix, Docteur Dénis Mukwege pour solliciter son accompagnement dans le rétablissement de la Paix et la sécurité à l’Est. Une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies lui a été remise, où elle avait fustigé le Silence de la communauté internationale sur l’agression de la RDC par le pays voisins”le Rwanda”.
Devant les chevaliers de la plume, la société civile a aussi, réaffirmé que la réforme profonde des FARDC, de services de sécurité et la lutte contre l’impunité sont les mesures les plus appropriées pour assurer la pacification et la stabilité durable de l’Est de la République démocratique du Congo.
Jérémie Baraka