Des partis politiques d’opposition en province du Sud-Kivu, ainsi que le mouvement citoyen Appel Patriotique déplorent la mauvaise gouvernance et la déconfiture de la diplomatie du régime en place, laquelle s’observe aujourd’hui en République démocratique du Congo.
Ceci est contenu dans une déclaration commune lue devant presse, ce samedi 11 mars 2023, sur la question sécuritaire au pays.
En présence des chevaliers de la plume et du micro, les partis politiques ECIDé, Ensemble pour la République, LGD et le mouvement citoyen Appel Patriotique, ont d’abord condamné haut et fort l’agression du M23, soutenu par le Rwanda, dont est victime la partie Est de la République démocratique du Congo depuis novembre 2021.
Ils soulignent que cette situation est aujourd’hui à l’origine du déplacement massif de la population, de la criminalité urbaine, des viols des femmes ainsi que des tueries des masses en répétition.
” Les effets centrifuges et centripètes de la guerre ont produit des massacres à grande échelle dans la partie Est, notamment dans le village de Kanyangiri en groupement de Tongo, collectivité de Bwito à Rutshuru. D’autres massacres ont été perpétrés à Kishishi, Mozambique, rubare ainsi que dans d’autres villages ou agglomérations sous contrôle du M23″, indiquent les partis politiques ECIDé, Ensemble pour la République, LGD et le mouvement citoyen Appel Patriotique.
Ces derniers disent constater avec regret “l’incapacité notoire du pouvoir en place à répondre aux besoins sociaux-économiques de la population congolaise”.
” Le bilan mitigé et chaotique de ce régime, issu des compromis, arrangements occultes et accords secrets entre acteurs politiques ayant traverti la vérité des urnes et la souveraineté du peuple, démontré d’une manière incontestée l’illégitimité du pouvoir du président de la République actuel”, regrettent-ils.
Néanmoins, ils fustigent également la mauvaise gouvernance qui caractérise la gestion, laquelle est justifiée par la misère pérenne du peuple, des scandales de corruption ” à tous les échelons du gouvernance voir même au sommet de l’État et la chômage criant de la jeunesse”.
Pour eux, la déconfiture de la diplomatie du régime en place s’observe au travers son échec à construire un consensus sur le plan international afin d’imposer la paix et la stabilité dans la partie Est du pays.
“Cette faiblesse diplomatique fragilise notre armée qui, ayany pourtant défait ce même groupe armée en 2013, se retrouvé à son cinquième processus de cessez-le feu sans que l’on observe de changement significatif et positif sur terrain. Notre pays est envahi par plusieurs armées étrangères dont la force régionale de l’EAC, sous l’œil complice de la communauté internationale et du pouvoir en place”, conclut, les partis politiques ECIDé, Ensemble pour la République, LGD et le mouvement citoyen Appel Patriotique.
Joël Mugisho