« Nous souhaiterions que soit suspendue la vente des portions de terre dans cette partie rétrocédée avant votre arrêté consacrant le lotissement et l’élaboration d’un plan de masse de toutes les parcelles conformément aux directives de l’urbanisme et du cadastre foncier », recommande le député national Carly Nzanzu Kasivita.
Il s’exprime sur les 550 hectares rétrocédés à Kasindi-Lubiriha, par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), à la population riveraine du parc national des Virunga.
La correspondance à l’attention du gouverneur militaire renseigne qu’en l’absence de tout acte de l’autorité consacrant un lotissement sur ces terres rendues aux autochtones, il s’avère que l’administrateur militaire de territoire de Beni procède, à la distribution des lopins de terre. Ce fait, estime Nzanzu Kasivita, est de nature à générer des conflits interminables dans cette partie de la République.
Pour illustrer la gestation d’un éventuel conflit, 248 personnes ont saisi le gouverneur militaire du Nord-Kivu en date du 11 mars courant pour dénoncer l’abus de pouvoir dans le chef de l’administrateur militaire de Beni.
D’autres personnes, en majorité des déplacés de guerre, réclament leurs portions de terre qui auraient été revendues à quelques opérateurs économiques.
Signalons enfin que gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, n’a pas encore réagi à ce sujet.