Il suffit de l’entendre ! L’Assemblée provinciale du Sud-Kivu nouvellement installée est confrontée à d’énormes difficultés de fonctionnement. Pas de papiers duplicateurs ni stylo pour la rédaction d’un rapport, pas d’argent à la caisse de l’Assemblée provinciale, des arriérés de salaire des agents et bien d’autres irrégularités, tel est le constat fait par un reporter de kivuavenir.com, lundi 04 février 2019.
Les membres du bureau provisoire recourent à des papiers réemploi pour la rédaction des comptes rendus et pour d’autres nécessités au bureau. Les députés qualifient « d’inacceptable » cette situation et parlent de « mauvaises conditions de travail » leurs imposées par l’exécutif provincial ayant dans ses obligations le décaissement des fonds pour le fonctionnement de cette institution publique.
« …c’est un manque de respect envers nous ! plus jamais nous n’accepterons ça », a lâché le député Jean-Claude Kibala, ancien vice-gouverneur du Sud-Kivu. Selon lui, le Gouverneur Nyamugabo a investi le budget dans l’impression de ses photos de campagne faisant fi de l’essentiel notamment le décaissement des fonds pour le fonctionnement du Bureau de l’Assemblée et ses agents qui comptent déjà 3 mois impayés.
Même son de cloche dans le chef des députés. Ils notent « un manque de sérieux dans ce que faisait l’ancien bureau en connivence avec le gouvernement provincial ».
D’après les informations fournies par le Président provisoire de l’Assemblée Provinciale, les caisses étaient vides et les agents administratifs réclament, eux aussi, trois mois de leur dotation due par le gouvernement provincial dirigé par Maitre Claude NYAMUGABO. Selon certaines indiscrétions, même les anciens députés n’ont pas perçu leurs indemnités de sortie. Le président du bureau provisoire appelle le gouverneur au respect de l’organe délibérant.
« Manquer même le minimum comme papiers duplicateurs jusqu’à utiliser des papiers réemplois, l’exécutif doit apprendre à respecter ses chefs hiérarchiques. L’organe délibéra prime sur l’exécutif », s’est insurgé Jean-Marie Bulambo.
Pour plusieurs agents rencontrés dans le parage de l’hémicycle provincial, « c’est un autre indice de la mauvaise gestion de la province par le gouverneur Claude Nyamugabo ».
Théodore MIREFU TOM’S