Peu à peu, la lutte contre la corruption tend à devenir une préoccupation de tous les citoyens congolais depuis l’engagement du Président de la République contre ce fléau. Quelques jours après les récentes sanctions américaines infligées contre les responsables de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour corruption en République démocratique du Congo, la Nouvelle génération pour l’Emergence du Congo (NOGEC), un parti politique membre du FCC demande au Procureur général de la République d’ouvrir une information judiciaire contre Corneille Nangaa, Norbert Basengezi et Marcellin Basengezi, accusés d’enrichissement illicite.
Dans une correspondance adressée au Procureur général lundi 25 mars, le Président du NOGEC, Constant Mutamba demande au patron de la justice congolaise de se saisir de la question et mener des enquêtes en profondeur en vue d’éclater la vérité et sanctionner les coupables. Ce parti exige l’ouverture et la médiatisation des audits.
En effet, le trésor américain a gelé les avoirs de ces trois cadres de la CENI, les accusant de malversations financières liées au processus électoral en cours en RDC.
Corneille Nangaa est accusé par le trésor américain des pots-de –vin pour financer la campagne du candidat du FCC mais aussi d’avoir augmenté de 100 millions de dollars américains les coûts du contrat de la machine à voter pour son enrichissement.
Norbert Basengezi Katintima est aussi accusé d’avoir versé des pots-de-vin aux juges de la Cour Constitutionnelle pour valider le délai de la CENI de retarder les élections ; en violation de la Constitution à la fin du mandat de Joseph Kabila.
A en croire Constant Mutamba, les allégations portées contre ces responsables de la CENI ont une incidence négative dans la qualité de récentes élections pourtant prises en charge par le peuple congolais. Cela marque, d’après lui, les faiblesses de la gestion du processus électoral et mérite l’ouverture d’une information judiciaire à charge des concernés.
Pour rappel, le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait demandé au Procureur Général de la République d’ouvrir des investigations sur des cas de corruption citée dans le déroulement des élections et spécialement les sénatoriales du 15 mars dernier. Dès lors, des voix se lèvent de partout pour soutenir cette décision et, pour la plupart, dissoudre les assemblées dans le cas où la corruption serait confirmée.
Patrick Kambale