Au lendemain de la mort de deux cas de maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Mwenga en province du Sud-Kivu, des appels au respect des normes se multiplient dans tous les coins de la province. Regrettant cette mauvaise nouvelle, la Nouvelle dynamique de la Société civile (NDSCI) fustige la faible implication de « véritables forces vives et sociales » dans la riposte et appelle toute la population au strict respect des règles hygiéniques.
« Alors que les tensions commençaient à baisser et la situation semblait maitrisées, ces deux premiers cas confirmés viennent encore de plonger la population dans une psychose généralisée. La NDSCI, consciente des désastres qu’engendre cette maladie, dans le cadre de sa campagne de sensibilisation et prévention : « Ebola, qui es-tu » (…), avait constaté un relâchement dans l’observance des mesures d’hygiène et une certaine euphorie à la suite de l’annonce de l’existence d’un médicament pouvant désormais guérir Ebola », publie la NDSCI dans un communiqué, ce samedi 17 aout.
Pour elle, l’arme efficace contre cette calamité reste l’implication de vrais acteurs dans la lutte.
« La NDSCI déplore la surmédiatisation de cette découverte qui n’est pas sans conséquences sur les comportements et attitudes de la population. La NDSCI fustige, en outre, la faible implication de véritables forces vives et sociales dans la riposte et la prévention, et pourtant, la sensibilisation faite par des acteurs locaux et crédibles demeure une de véritables armes dans la lutte contre cette maladie », insiste-t-elle.
Si l’on veut réellement lutter contre ce fléau, souligne notre source, force est de les impliquer « sur base des objectifs et non de clientélisme teinté d’affairisme et business ». Le cas contraire, cette ravageuse épidémie risque de nous décimer tous au regard des effectifs déjà morts de la maladie dans les provinces voisines touchées à ces jours.
Cette structure citoyenne rappelle qu’Ebola est une réalité, une affaire de nous tous qui ne peut être vaincue que « dans un élan de solidarité ».
Gisèle Kabika