Sans relâche, des chercheurs des quatre coins du monde se penchent sur de nouvelles méthodes pour diagnostiquer les tumeurs cancéreuses. La France ne fait pas exception: l’institut Curie entend effectuer le premier essai clinique avec la participation de chiens censés pouvoir renifler le cancer du sein, écrit un média parisien.
Appelé Kdog, ce projet ambitieux de l’institut Curie vise à recourir à des chiens dressés spécialement pour flairer le cancer du sein. Le premier essai clinique de détection de cette maladie va bientôt être lancé, selon Le Parisien.
«Maintenant, il faut passer de la preuve de concept à la méthode. Le chien est capable, mais l’est-il de manière constante et répétée? C’est ce que nous devons démontrer scientifiquement», raconte Pierre Bauêr, chef du projet.
450 femmes y prendront part. La moitié d’entre elles souffrent d’un cancer alors que les autres ne sont pas malades. Elles devront passer une nuit complète avec des compresses imprégnées de leur sueur qu’elles gardent contre leurs seins. Par la suite, ces compresses seront apportées aux chiens qui vont les renifler dans des cônes.
Pas pour remplacer la mammographie?
Lorsque l’animal sent une tumeur, il s’arrête devant le cône pour montrer qu’il a détecté le cancer.
«Mais s’ils vous croisaient dans la rue, ils n’iraient pas vous renifler, poursuit l’ingénieur. Le chien apprend à agir dans un cadre précis, avec toujours pour objectif de recevoir une récompense, une friandise ou un jeu», a raconté au Parisien Pierre Bauêr.
Les spécialistes précisent toutefois que le test n’est pas censé remplacer une mammographie, mais qu’il pourrait être utile pour les femmes handicapées, isolées, ou celles qui ont peur de cet examen radiographique.
En 2017, la première phase de preuve a eu lieu. À l’époque, les deux chiens détecteurs, Thor et Nykios, ont atteint plus de 90% de réussite aux tests alors qu’ils détectaient des échantillons.
Gisèle Kabika