La stabilité et le retour de la paix en République démocratique du Congo et spécialement dans l’Est du pays est l’un des engagements de l’Union européenne à soutenir le gouvernement congolais au cours de cette année. Alors que les multinationaux investis dans l’exploitation des ressources minières sont reconnus comme auteurs de l’insécurité et instabilité du pays, à travers les groupes armés qui opèrent dans les zones minières de l’Est, le représentant de la délégation de l’UE à Kinshasa, lui, souligne avec force qu’aucun pays de l’Europe n’est impliqué dans cette affaire.
« Il n’y a pas de firmes multinationales européennes qui soient actuellement en train d’exploiter les ressources dans l’Est du Congo. Et même si ce ne sont pas des firmes européennes, néanmoins, nous savons que ces minerais exploités créent un certain nombre de questions et responsabilités sociales, environnementales,… Nous travaillons actuellement sur la création des filières d’identification de ces entreprises qui fournissent ces produits aux entreprises manufacturières européennes pour règlementer strictement l’importation de ces produits », a fait savoir l’Ambassadeur de l’Union européenne, Jean-Marc Chataigner, au cours d’une conférence de presse à l’hôpital de Panzi, dimanche 08 mars.
Plusieurs voix se sont levées pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les multinationaux qui soutiennent des rebellions en vue d’accéder aux ressources minières de la République démocratique du Congo. Des rapports des organisations de défense des droits humains décrient la complicité de ces exploitants dans les exactions commises contre les populations civiles congolaises par les responsables des groupes armés connus nommément. L’Union européenne dit orienter ses appuis aux côtés du gouvernement congolais pour ses efforts dans la restructuration de l’armée, la restauration de la justice et autres secteurs importants pour la stabilité de la région Est du Congo.
« Je voudrais vous rappeler le soutien que l’UE apporte déjà aux forces armées congolaises pour qu’elles mènent ces combats contre les groupes armés mais aussi notre appui total au mandat de la Monusco. […] En dehors du mandat de la Monusco, nous n’avons pas d’autres demandes du gouvernement de la RDCongo ; nous poursuivons les efforts structurels de gouvernance, de la justice, la structuration des forces armées et de la police pour le retour à la paix », a-t-il ajouté.
Le Chef de la délégation européenne reconnait les critiques autour de la Mission onusienne en RDCongo de l’année dernière et rassure que la Monusco est en train de se restructurer et, dans les zones déjà calmes à l’instar du Kasaï, la Mission onusienne pour la stabilisation du Congo est en train de passer à la phase de développement.
Jean-Marie M