Les médias du Sud-Kivu n’ont pas été associés dans la constitution des cellules de lutte contre la maladie à coronavirus dans la province. Alors que les médias demeurent les seuls canaux fiables pour atteindre la population en masse, la corporation des journalistes regrette cette façon de faire de l’autorité provinciale et l’appelle à intégrer la presse dans le comité.
Darius Kitoka, président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) section du Sud-Kivu se dit sidéré, considérant que le peuple de Bukavu n’est plus informé sur l’évolution de la pandémie.
« Nous journalistes, sommes en colère. L’information telle qu’elle est livrée, on a mis sur pied des cellules de X, Y par rapport à la lutte contre le coronavirus mais le comble est que la presse n’a pas été associée. Alors que la communication, c’est l’arme la plus redoutable face au coronavirus. Par conséquent, il faut bien la manipuler. Nous estimons que c’est au niveau de la corporation des journalistes qu’on devrait chercher ces communicateurs par rapport au coronavirus et qui devraient, d’office, travailler avec la commission mise en place. Voilà pourquoi aujourd’hui, il y a panique dans la ville parce que l’information n’est donnée [sur l’évolution de la pandémie, NDLR », regrette-t-il.
Alors que la République démocratique du Congo est frappée par le Coronavirus, la ville de Bukavu a enregistré 2 cas lundi dernier, mais des spéculations demeurent sur l’évolution des cas. Combien de suspects ou confirmés positifs en province ? jusque-là les médias semblent y travailler avec pincettes.
Soulignons que la République démocratique du Congo est passée de 109 à 123 cas confirmés dont 2 détectés à Bukavu. Déjà le pays a enregistré 11 décès, selon les dernières informations reçues de l’INRB, ce jeudi.
Eric Murhula