D’intenses travaux se sont déroulés lundi et mardi 09 juin à Kinshasa entre les parties prenantes à la constitution de l’équipe d’animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Aucun consensus n’a été trouvé au tour d’un candidat commun pouvant représenter les confessions religieuses.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a retiré son candidat laissant ainsi la désignation de l’un des deux autres candidats des confessions religieuses restés en lice.
Selon l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la CENCO, la plate-forme des confessions religieuses s’est réunie lundi et mardi 9 juin à Kinshasa sur demande de la présidente de l’Assemblée nationale pour désigner son candidat commun à la CENI.
Après échange, il n’a pas été possible de dégager un consensus sur le choix d’un candidat sur les trois en lice. D’où la décision des Catholiques de retirer leur candidat.
L’abbé Donatien Nshole, a par ailleurs réfuté les rumeurs selon lesquelles le cardinal Fridolin Ambongo aurait tenté d’imposer son candidat.
« Pour faciliter les négociations, c’est le cardinal qui a retiré le candidat de la CENCO. Quelqu’un qui veut imposer son candidat, peut le retirer au moment où on n’a rien à lui reprocher ? Appréciez la hauteur, l’esprit et l’abnégation de la CENCO qui a retiré son candidat pour faciliter les négociations. Cela veut dire que la CENCO ne peut pas accepter n’importe qui », prévient l’abbé Donatien Nshole.
L’église catholique rejette l’option de reconduire les mêmes animateurs dans lesquels, « le peuple n’a plus confiance ».
« Le peuple congolais attend de nouveaux animateurs de la CENI qui puissent redonner confiance à cette institution d’appui à la démocratie. Pour le peuple congolais, vous conviendrez avec moi, il n’est pas question de reconduire le système qui nous a mis dans cette situation », ajoute le prélat catholique.
Selon nos sources, il en est de même au sein des partis politiques. Le camp FCC voudrait que l’actuel secrétaire de la CENI remplace le président sortant Corneille Nangaa, ce qui ne passe pas bien dans les oreilles du camp CACH, actuellement au pouvoir.
D’après les observateurs, le peuple congolais risque d’assister aux mêmes scénarii comme en 2011 et 2018 avec des élections entachées d’irrégularités de toutes formes.
Gisèle Kabika