Dans un entretien avec qui KivuAvenir.com, le président de cette structure citoyenne Emmanuel Bengehya renseigne qu’ils ont organisé cette manifestation pour dénoncer le délabrement de la route nationale numéro 2 dans le territoire de Kabare ainsi que l’insécurité qui devenue monnaie courante dans cette partie de la province du Sud-Kivu:« D’accord vous savez que si nous avons envisagé tenir un sit-in aujourd’hui c’ est parce que le territoire de Kabare a perdu plus de dix âmes dans moins de 30 jours seulement dans le groupement de Bushwira et d’ Irhambi-Katana et nous avons aussi découragé l’arrêt de travaux de la route nationale numéro 2 parce que le projet FONER ainsi que le programme de 100 jours du Président de la République sont institués afin que cette route d’intérêt national soit complètement réhabilitée .Nous avons aussi fustigé la façon de gérer la province du Sud-Kivu ,car le ministère de l’intérieur ne nous aide à rien du tout.
On ne peut compter sur lui du fait aujourd’hui des cas d’assassinats devenus monnaie courante et banalisés. C’est révoltant. Raison pour laquelle nous avons demandé à tous les acteurs sociaux, politiques et administratifs soucieux de la paix dans le territoire de Kabare en particulier et dans la province du Sud-Kivu en générale de s’impliquer :nous aujourd’hui. motif de notre présence sur ce lieu « ,a déclaré Emmanuel Bengheya, président de la société civile de Kabare, précisant que la route nationale numéro 2 est dans un état de délabrement très avancé au niveau de Kazingo, Murhundu, Amsar et Miti sur le tronçon Bukavu-Kavumu.
Au de-là de cette dernière , les routes de dessertes agricoles ne semblent pas être la priorité des gouvernants Congolais , les routes nationales sont délaissées et enregistrent couramment des cas d’accidents de circulation.
Plusieurs territoires de la province sont difficilement accessibles, vu l’état des routes qui y mènent.
Sur la route nationale n°2 Bukavu-Kamituga par exemple, rien ne va. La route devient de plus en plus impraticable. La route nationale numéro 3 est aussi en délabrement très avancé. Plusieurs véhicules connaient des accidents vers Bunyakiri en territoire de Kalehe .
Alors qu’en décembre dernier, un accident avait fait une vingtaine de morts et plusieurs blessés sur ce tronçon.
Difficile depuis plusieurs années de quitter Bukavu pour Uvira en passant par Ngomo. Là aussi, les voyageurs choisissent d’emprunter la route du Rwanda pour se déplacer dans leur propre pays et aujourd’hui a cause cette pandémie à Corona virus ils sont obligés de faire Ngomo dans un terrible calvaire.
La route Burhale-Shabunda reste aussi quasi-impraticable,renseigne Drid Bampa, coordinateur de l’action Lukumbi.
Pour ce dernier,un tableau sombre de la situation des infrastructures routières en province du Sud-Kivu devrait interpeller les autorités mais malheureusement elles font semblant.
La ville de Bukavu n’est pas épargnée par cette situation qui agace plus d’un citoyen de la province qui voit l’image de sa chère ville se détériorait du jour au lendemain suite à ce manque criant d’infrastructures routières.
Pour David Cikuru, président de la société civile noyau d’Ibanda,
sur différents tronçons routiers dans la ville de Bukavu ,les véhicules et les piétons se disputent la chaussée lors de chaque passage. Une situation qui crée de l’embouteillage et est à la base des certains accidents de circulation.
Cet activiste de droit de l’homme, regrette de voir que la route Rusizi commencé il ya plus de 6 ans déjà, malgré les promesses données par le gouvernement provincial jusqu’à maintenant la population reste sur sa soif et veut encore manifester parce que lors des autres manifestations des mois passés,le gouverneur avait promis de finir les travaux dans moins de deux mois aujourd’hui les travaux sont toujours suspendus . Pourtant ,il y a plusieurs familles qui passent la nuit à la belle étoile ,les autorités ayant détruit leurs maisons pour motif qu’elles vont constuire cette route . Malheureusement, rien n’a été fait et la population est abandonnée à son triste sort selon David Cikuru
Sur l’axe Nyawera-Mukukwe , la route n’existe presque plus à cause des déchets qu’on déverse sur la chaussée,les eaux stagnent partout même la matière fécale venant du marché de Nyawera exposant ainsi la population riveraine aux différentes maladies.
Sur P.E Lumumba ,la principale avenue de la ville de Bukavu quittant Nguba à l’Institut Mushere jusqu’à la frontière Ruzizi 1er, la situation inquiète les conducteurs. Malgré quelques petits travaux qu’on avait commencés de finir , la majeure ou la quasi-totalité est impraticable .
Dans la commune de Kadutu ,plusieurs tronçons routiers sont en état de délabrement très avancé.
Du Lycée Wima au stade de la Concorde de Kadutu ou de Pas à Pas à Cimpunda, la place dite Rond-Point communément appelée Yesu yesu, actuellement est une honte pour la ville de Bukavu, place de l’ Indépendance vers Kadutu , la situation est pire et insoutenable.
Nos sources regrettent de voir que les routes secondaires sont aussi abandonnées à leur triste sort alors qu’elles pouvaient servir pour désengorger les routes principales. David Cikuru pense que, tous les quartiers de trois communes de Bukavu sont concernés.
Ce dernier pense qu’il est grand temps que le gouvernement national et provincial pensent comment finir les travaux ,car la province du Sud Kivu est devenue un chantier qui ne finira jamais,a-t-il conclut.
La Rédaction