Au moins sept décès ont été enregistrés dans la prison centrale du cinquantenaire de Bandundu (Kwilu), depuis le début du mois de janvier en cours.
Les deux derniers cas en date ont été enregistrés le dimanche 22 janvier 2023
Se confiant à nos confrères de la Radio Okapi, les sources de la société civile de Bandundu, ont indiqué que plusieurs autres détenus se trouvent dans un état critique suite aux malades.
Ces sources de la société civile du milieu font savoir que ces décès sont dûs notamment à la malnutrition occasionnée par le surpeuplement dans cet établissement carcéral et à d’autres pathologies d’ordre hygiénique, comme la diarrhée.
« Ces décès sont causés par la malnutrition et d’autres cas des maladies parfois diarrhéiques liées aussi à un problème d’hygiène. Cette malnutrition est due à un surpeuplement de la prison. Selon sa capacité d’accueil, au lieu de 250 détenus, on se retrouve à 455. Le surplus là est dû aux assaillants du conflit Teke-Yaka qui sont détenus aussi ici. Ce qui a fait que la quantité de l’alimentation soit réduite pour satisfaire tous les 455 », a déclaré Dieudonné Nzimbu, membre de la société civile de Bandundu au micro de la radio Okapi.
Dieudonné Nzimbu pense que dans cette maison pénitentiaire, il ne s’agit pas du manque de la nourriture, mais précise-t-il, c’est la quantité qui reste insuffisante.
Ajoute celui-ci, « Face à cette situation, l’État congolais doit faire un effort pour renforcer le dépôt de la prison en nourriture et aussi qu’on puisse renforcer la prison en médicaments ».
A en croire cet acteur de la société civile, au moins 5% des détenus de cette prison souffrent de la malnutrition aiguë sévère.
En 2022, la prison du cinquantenaire de Bandundu avait enregistré au moins 18 décès dus, pour la plupart des cas, à l’épidémie de varicelle entre février et avril.
A ce jour, parmi les 455 détenus dont 8 femmes, il y a au moins 125 condamnés, 180 présumés assaillants du dossier de Kwamouth.
Anaëlle A