Suite à la non ou au boycott par les sénateurs membres du front commun pour le Congo, FCC, à la séance portant sur l’examen du projet de la loi sur la répartition des sièges par circonscription, en prélude des élections de décembre de l’année en cours, les réactions fusent de partout.
Pour la vice-présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, Me Néné Bintu, et membre du groupe thématique « élections», au sein de cette structure citoyenne, les congolais sont habitués aux comportements des hommes politiques, surtout à quelques mois des élections
Invitée à l’émission « tout savoir sur le processus électoral», à la radio Maendeleo, ce mardi 13 juin, Néné Bintu, pense que les congolais devraient s’attendre aux élections inclusives.
Ceci, du fait que, explique-t-elle, sans l’opposition dans la course, les élections ne sont plus appelées « inclusives »
A en croire la vice-présidente de la société civile du Sud-Kivu, l’heure n’est plus au rendez-vous pour voir certaines personnes s’opposaient à la loi électorale, aux membres composants l’équipe de la Ceni au niveau national, ainsi que ceux de la Cour Constitutionnelle.
« Nous en appelons à une prise de conscience collective. Quand nous, faisions le débat avant comme groupe thématique, on a alerté. Surtout sur ces questions bien avant. L’opposition se taisait à l’époque. Quand même l’église catholique et l’ECC donnaient ces revendications là que l’opposition donne aujourd’hui, l’opposition se taisait et maintenant que les uns et les autres ont compris qu’il faut faire avancer la machine, l’opposition se réveille pour soit, bloquer le processus ou soit demander le dialogue, parce qu’on y est habitué», a fait savoir celle-ci.
Et d’ajouter ;
« Quand ils se confrontent comme ça, c’est pour dire non, partageons le pouvoir pour que nous puissions aussi avoir des moyens pour battre campagne. D’ailleurs les propositions de la loi, c’est venue de l’opposition ».
Il est à noter que les sénateurs membres du FCC et fidèles au président honoraire, Joseph Kabila, ont décidé de ne pas prendre part ce lundi 12 juin, à cet examen.
Ils estiment que les opérations, si pas le processus électoral est biaisé, du fait, pensent ces sénateurs, la Ceni veut favoriser le camp politique de Félix Tshisekedi.
« …L’enrôlement des électeurs qui a abouti à un projet de loi sur la répartition des sièges que le sénat examine ce jour, s’est déroulé dans un contexte de fraude et l’absence criante d’un audit externe et crédible, le rendant fiable…», peut-on lire dans une déclaration de ces derniers, qui demandent au bureau du sénat de rejeter ce projet de loi pour sauver la nation.
Claude Musengero