Au Sud-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo, les jeunes et les femmes sont généralement discriminés dans différents domaines de la vie. Ils sont souvent contraints de travailler pour aider leur famille, en effectuant des travaux domestiques ou encore en endossant le rôle de mère de famille pour les femmes, et des délinquants pour les jeunes, en l’absence de l’autorité politico-administrative. En conséquence, ils sont nombreux à ne pas pouvoir se rendre à l’école et demeurent ainsi analphabètes. L’espoir de mener une vie normale devient donc difficilement réalisable. Pour contribuer à l’amélioration des conditions de leurs vie dans l’avenir, le Centre Umoja a ouvert ses portes en date du 18 juin 2018 pour former des jeunes et femmes sur lesquels repose l’avenir du Congo et dont les premiers fruits entrent au marché de l’emploi ce 21 janvier 2019.
Au cours de la cérémonie de clôture de leur formation au centre Umoja, 10 femmes finalistes en technique Art culinaire et transformation des aliments ; 27 femmes en coupe et couture ainsi que 30 hommes en technique de conduite automobile, viennent d’être couronnés par les brevets de fin de leur formation.
Selon la Directrice du Centre Umoja, Nsimire Cishugi Jeanne, c’est une émotion de joie, de voir son centre produire les premiers fruits sur le marché d’emploi. Un centre créé pour la perrenisation de la vision du président directeur de la Fondation Mudekereza.
“L’honorable Mudekereza Namegabe Olive, dans sa vision du développement intégral et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, à travers la Fondation Olive en synergie avec l’OSD, ASDP et ASEJEV ; vu les objectifs à atteindre, de contribuer à la réduction du chômage et l’amélioration du bien-être des jeunes et femmes, a mis en place le présent centre d’apprentissage professionnel des métiers dénommé Centre Umoja“, a confié Nsimire Jeanne.
Dans sa mission de former en différents domaines et recycler des techniciens, des femmes et jeunes désœuvrés pour leur autonomisation, le Centre Umoja compte six filières ( maçonnerie, carrelage et pavage ; mécanique automobile ; conduite automobile ; art culinaire et transformation des aliments ; menuiserie et garnissage et la coupe et couture), et projette dans l’avenir ajouter le secrétariat informatique, l’ajustage et soudure, la plomberie et d’autres formation informelles selon la demande de la communauté.
Signalons que ce centre encadre les jeunes désœuvrés (filles et garçons), les filles-mères, les veuves, les femmes abandonnées par leurs maris, ceci dans le souci de les épargner du chômage, du vagabondage, de la délinquance, de la misère afin de les rendre productifs et utiles à la société, a affirmé la Directrice.
Elie Bigaba