Le bureau du Quartier Nyalukemba dans la ville de Bukavu appelle les responsables militaires à remplacer les éléments des Forces Armées basées au petit poste frontalier situé sur avenue Hewa Bora et connu comme « Ruzizi 3 ».
Déo Kurasa, le chef de quartier estime que ces éléments FARDC seraient à la base de l’insécurité signalée ces derniers temps dans cette partie de la ville de Bukavu.
Kurasa renseigne que son bureau a déjà répertorié plusieurs cas perpétrés par ces éléments FARDC dont le plus récent est celui enregistré ce dimanche le 16 septembre dernier vers 22 heures au rond-point Feu vert, où un couple qui revenait d’une fête a été tracassé et déshabillé par des hommes en armes et identifiés selon lui, comme des éléments FARDC.
Pour appuyer ces allégations, Kurasa cite les 3 militaires détenus au poste de la police de la Place Mulamba appréhendés par la population en train de tracasser les passants la nuit de ce dimanche au lundi 17 septembre.
« Après évaluation, la situation sécuritaire du quartier Nyalukemba n’a pas été rose cette semaine où nous avons enregistré plusieurs cas de vol, de tracasserie de la population par un groupe des militaires qui vient d’être installé au niveau du poste Frontalier Ruzizi 3. le dernier cas date de ce dimanche à lundi vers 22 heures où un couple qui venait d’une fête a été déshabillé. Heureusement qu’un jeune garçon a vite alerté et la population et la police se sont mobilisées pour et on est parvenu à arrêter 3 militaires bien armés et deux autres militaires se sont volatilisés. C’est pour cela que nous sollicitons l’appui des autorités militaire de nous aider à changer cette équipe au niveau du poste frontalier Ruzizi 3. Nous sommes décidés avec ou sans moyens de lutter contre l’insécurité dans notre quartier et dans la ville de Bukavu. La réussite de l’opération Tujikinge qui est une vision initiée par l’autorité provinciale nécessite l’implication de tous les acteurs à tous les niveaux » dit Déo Kurasa.
Rappelons que les mois passés, Déo Kurasa avait encore accusé des militaires FARDC basés au Camp Militaire Saïo d’être à la base de l’insécurité dans son entité. Des allégations tout de suite rejetées par le porte-parole adjoint de la 33ième Région Militaire, le capitaine Dieudonné Kasereka.