Dans quelques heures débute la campagne électorale en République démocratique du Congo. Les femmes candidates du Sud-Kivu échangent sur plusieurs aspects liés à l’élection de la femme à différents niveaux du scrutin. Intervenant au cours d’un café de presse, ce mercredi 21 novembre, José Emina, présidente fédérale de l’UDPS et candidate à la députation nationale fustige les défis auxquels se heurtent les femmes candidates et les invite à faire confiance en elles-mêmes.
Pour la femme candidate du Sud-Kivu, souligne Emina, les défis sont énormes à tel enseigne que la femme se trouve en difficultés sérieuses pour arriver à se faire élire comme députée nationale ou provinciale dans sa circonscription électorale. Il s’agit de :
- Préjugés sexistes : Certains esprits pensent qu’une femme qui s’engage en politique va à l’encontre des obligations de son foyer. Elle abandonne son mari pour la politique ;
- La sous-estimation des femmes elles-mêmes jusqu’à penser que la politique n’appartient qu’aux hommes ;
- L’incapacité de mobiliser les fonds pour leur campagne puisque la femme n’a pas suffisamment de moyens comme l’homme et d’autres, par ailleurs, n’ont pas accès facile aux finances de la famille ;
- Réactions négatives face à certaines opinions ;
- Manque d’un modèle politique féminin.
La présidente fédérale de l’Union pour la démocratie et le progrès social en province du Sud-Kivu ne lâche pas pourtant la politique aux hommes, quoique les découragements s’invitent. Elle estime que la femme devrait Braver la peur, briser les stéréotypes, faire confiance en soi, bien gérer et utiliser les moyens financiers qu’elle détient pour battre campagne,…
Il sied de signaler que cette activité organisée par l’Association des femmes des médias (AFEM) à l’esplanade de l’organisation Internews a regroupé les femmes candidates, des acteurs de la société civile et la presse de Bukavu.
Patrick Kambale