L’enrôlement des électeurs débutera ce samedi 24 décembre pour un champ couvrant 10 provinces, a confirmé le week-end le rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Patricia Nseya Mulela.
Cette étape, à en croire l’analyste Charly Bayila, est un test pour des élections apaisées.
« Tout le monde attend que l’enrôlement se tienne dans les bonnes conditions, en respectant la loi électorale en vue des élections apaisées. Les élections dans un pays est une économie de révolte, donc c’est dans l’intérêt de chaque pays démocratique d’organiser les élections car ça vous épargne les révoltes. Tout homme aimera que cette étape se déroule correctement », affirme-t-il dans une interview accordée à kt.cd ce mardi 20 décembre.
Il croit par ailleurs que la CENI peut révéler le défi d’enrôler plus de 50 millions de congolais malgré la situation sécuritaire inquiétante dans certains coins du pays, notamment dans l’Est et dans le territoire de Kwamouth dans la province de Maï- Ndombe.
« Si la CENI a sorti cette cartographie c’est parce qu’elle a la compétence en la matière. Je pense que lorsqu’elle a pris le temps de sortir ce calendrier pour les opérations liées à l’enrôlement des électeurs, cette décision est intervenue en la connaissance liée à toutes les contraintes que pourraient découler de ce processus. La CENI peut réussir si elle est accompagnée par les autorités militaires pour enrôler les électeurs dans les zones occupées par les rebelles », poursuit-il.
Pour Gaston Mbuyi, habitant de la commune de Lingwala, avec le début de l’enrôlement, il aura sa carte d’électeur qu’il a perdue il y a une année.
« Je suis très content de cette nouvelle car ça me permettra d’obtenir à nouveau une carte d’électeur. Ce début de l’enrôlement promet la tenue des élections en 2023 », s’est-il réjoui.
Cependant, ce résidant de Lingwala ignore encore les sites qui sont choisis dans sa commune pour l’enrôlement.
« Je suis à Lingwala mais je ne connais pas encore là où je vais m’enrôler. La CENI doit communiquer sur les sites de l’enrôlement car si il y a déjà un problème de communication à ce niveau, je crains que l’enrôlement puisse se dérouler comme il se doit », craint-il.
La CENI entend enrôler plus de 50 millions des congolais y compris ceux résidants dans les 5 pays étrangers retenus pour la phase pilote à savoir la France, les USA, l’Afrique du Sud, le Canada et la Belgique.
Plus de 29 000 centres d’inscriptions seront opérationnels soit un ajout de plus de 12 000 centres d’inscriptions supplémentaires par rapport à la dernière révision du fichier électoral en 2016-2017.
Arielle Bwinja