La bonne gouvernance pour l’avènement d’un Etat de droit en République démocratique du Congo reste une préoccupation majeure des acteurs politiques et sociaux. En effet, le régime sortant de Joseph Kabila s’est érigé dans l’obstruction de la véritable démocratie à tel enseigne que des cas de violation des droits de l’homme ont pris de l’ascenseur. Des mouvements de grève, de protestations, vol et corruption,… ont été enregistrés depuis plus de 18 ans.
Faudrait-il maintenir la gestion de la république sous cette allure ? certainement pas. Dans une réflexion, Maitre Ephrem Iragi, cadre de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) croit que le nouveau gouvernement congolais devrait impérativement s’atteler à asseoir la démocratie.
« Il y a lieu de comprendre que le problème de la gouvernance de notre Pays est complexe. Il y a là les facteurs endogènes et les facteurs exogènes. S’agissant des premiers, le mal est profond étant donné que l’homme qui devrait être l’acteur majeur de la transformation du vécu quotidien et de son environnement est lui même dans le laxisme, dans la corruption, dans le détournement, dans le népotisme et dans le coulage des recettes de l’État institués malheureusement comme mode de gestion étant donné la fragilité de l’autorité judiciaire face aux mécanismes politiques », regrette-t-il.
Gouvernance fragilisée malheureusement par la bénédiction de grands pillards de notre république, profitant de la naïveté et de la complicité des dirigeants à tous les niveaux.
« Le deuxième, donc ceux exogènes, sont justement les puissances étrangères qui se battent pour les richesses scandaleuses que Dieu a gracieusement données à notre Pays », poursuit-il.
Les récentes élections démocratiques pourraient être un signe manifeste de la volonté du peuple de se débarrasser de ces acteurs réputés dans la corruption, le népotisme et bien d’autres maux. Le joug qui a longtemps pesé sur le citoyen congolais pourrait être réduit en écartant ces acteurs internes et étrangers du prochain mode de gestion.
« Nous espérons, cette fois, qu’avec le deal congolais conclu entre Félix Tshisekedi et Joseph sans la main des occidentaux va permettre à ce que le Congo se relève. Je conseillerai à Félix de travailler sur l’homme et sur son mental », insiste le juriste Me Ephrem Iragi.
Patrick Kambale