72heures après le discours puissant du Professeur Dr Dénis Mukwege sur non seulement la situation de la femme mais aussi les attentes du peuple vis-à-vis du nouveau régime politique en RDCongo, la Dynamique des Professeurs et des Universitaires organise une grande conférence publique, ce lundi 11 mars à 16 heures, dans la grande salle de la Cathédrale Notre Dame du Très Saint Rosaire de Kisangani ; dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Cohabitation ou Coalition ? Quel Gouvernement pour garantir les Intérêts de la Nation Congolaise ? » tel est le thème qui sera développé par le Professeur Alphonse Maindo sous la modération du Prof Billy Bolakonga. Suivra l’analyse du contexte de la situation post-électorale sera faite par le Professeur Antoine Ngute, tous Enseignants à l’Université de Kisangani.
En effet, la Cohabitation ou coalition est un des sujets en débat au sein de l’opinion nationale congolaise depuis le prononcé du Dr Dénis Mukwege à l’occasion de la journée internationale de la femme (JIF), le 8 mars dernier.
Le Prix Nobel de la Paix 2018 interpelle les nouveaux dirigeants qui président aux destinées de notre pays à s’engager de manière concrète, dès maintenant, pour un changement réel et profond.
« …J’en appelle à la conscience, au sens de responsabilité et au patriotisme du nouveau Président, Son Excellence Félix Tshisekedi. Monsieur le Président, si vous voulez remplir votre mission et non la trahir, vous devez éviter de trahir la lutte et la mémoire d’Etienne Tshisekedi, le Père de notre démocratie. Vous devez éviter de trahir l’aspiration du peuple congolais au changement réel et profond », a insisté Dr Dénis Mukwege dans son speech.
Il demande au Chef de l’Etat d’assumer pleinement ses prérogatives en dépit des accords qui existeraient avec l’ancien régime sortant dont la gestion a été qualifiée de médiocre au vue de plusieurs imperfections.
« Malgré la signature des accords entre votre plate-forme politique Cap pour le Changement (CACH) et celle de l’ancien président, Front Commun pour le Congo (FCC), il n’est pas tard pour vous de vous ressaisir et mettre en place une cohabitation politique susceptible de vous permettre d’assumer pleinement les prérogatives de votre fonction de Président de la République, garant de la Constitution et sans contrainte de ceux qui ont géré hier de façon médiocre. En ce qui concerne les droits des femmes, comme ceux de l’ensemble de la population congolaise, nous vous demandons de les respecter et de faire respecter la Constitution […] Le système mis en place par le régime passé était non seulement excessivement patriarcal, mais il n’a jamais respecté la Constitution de notre pays. Nous espérons que le pouvoir actuel va changer les choses pour enfin restaurer un Etat de droit », insiste cet activiste des droits humains et de renommé international.
Jean-Marie M