L’arme dont dispose le peuple Babembe, c’est d’abord cet orgueil positif, intime et intérieur qui fait que, quand il fait face à une épreuve ou à une frustration, il se dit : ”Mimi ni Mubembe. Ine nile Mbembe”, [je suis mubembe]. Et cela s’est toujours manifesté lorsqu’il se trouve face aux évènements les plus malheureux, les plus graves et les plus insupportables et d’atroces perpétrés par d’ignobles commerçants des noirs [Arabes, Indiens, occidentaux et autres].
Pendant plus 500 ans, ce Grand Peuple Mubembe a dit non à l’esclavagisme des Indiens, des Arabes et à d’autres groupes de forces négatives de l’Asie et de tout Orient. Il brandit la force physique et forces matérielles égales ou supérieures à celles de ses ennemis : Poupou contre poupou, armes contre armes, fusils contre fusils, coups contre coups ; machettes contre machettes, lances contre lances. Le Grand Peuple Bembe a refusé ainsi d’être anéanti ou emporté totalement par les forces barbares et d’atrocités inimaginables. Il a toujours protégé ses terres et celles des autres congolais. Ils [les babembe] ont été très utiles dans les guerres contre les Allemands de 1914-18 et 1940 – 45.
Le Grand-Grand Peuple Bembe a résisté aux grands mouvements esclavagistes de types occidentaux ; voir de l’Amérique Latine, des Etats-Unis d’Amérique, de Canada, et de l’Europe. Par des messages des communications lointaines reçus dans les Lubunga ou autres lieux sacrés, les orientations et instructions étaient données aux populations valides [hommes, enfants, et vieillards] pour contrer les attaques des esclavagistes et les mettre hors d’état de nuire.
Le Tipo-Tipo, un des autochtones arabisés n’a pas osé foutre ses pieds sur la terre des Bembe. Les combats [des babembe] contre lui étaient si intensifs et si farouches que les esclavagistes arables se sont résolus de ne plus jamais aller chez les babembe. Quand les belges sont venus avec l’étiquette de la colonisation, les babembe ne les ont pas bien accueillis ; d’abord parce qu’il leur était difficile de faire la différence entre toutes ces races qui n’étaient pas noires et les autres à ces moments-là ; car tous étaient blancs. Une autre raison de refus, c’est cet orgueil profond bembe qui l’accompagne chaque jour. Le mubembe n’a pas accepté les fouets du colonisateur-belge ; juste parce qu’il se dit à voix basse ou à haute voix : ”Mimi ni Mubembe”[Je suis mubembe].. Le Fizi a été déclaré le territoire contesté ; ne dépendant que de la Capitale, Léopoldville ou Kinshasa, maintenant.
Les bembes de Fizi ne sont pas des traîtres. Ils ont gardé Che Guevara et Laurent Désiré Kabila dans leurs montagnes pendant longtemps ; et personne alors personne ne pouvaient les capturer. Jamais ! Ils sont fidèles à leurs engagements. En effet, toutes les armées du monde [Israéliennes, américaines, belges, françaises et sud-africaines … ] ont essayé d’attraper le Che et Laurent Désiré Kabila dans les montagnes de Fizi. Elles ont échoué. C’est seulement quand Che Guevara est rentré dans ses pays d’origine [d’Amérique Latine] qu’il a été tué par ses ennemis. Aussi, c’est quand Laurent Désiré Kabila a quitté les terres de Fizi qu’il a été tué par ses ennemis de toujours!
A cause de cet orgueil positif, les babembe ne sont pas des voleurs. Ils ne confisquent pas les biens d’autrui ; ils ne volent pas les champs d’autrui. Les babembe craignent d’être pointés des doigts comme voleurs ; car il y va de leurs honneurs et dignité ; les babembe ne mentent pas. C’est un peuple qui a et possède un niveau très élevé d’émotions positives. Il ne tolère jamais les humiliations et autres formes de frustrations.
Les babembe sont un peuple de nature propre et ordonné. Les hommes sont circoncis dès l’enfance ; ils apprennent les règles de vie même les plus dures. Ils apprennent comment chasser, comment nager, comment pêcher et comment cultiver pour besoin en nourriture. Ils maitrisent les saisons des pluies, saisons sèches et autres mouvements climatiques et atmosphériques. Leurs femmes sont formées et observent les règles rigoureuses de l’hygiène corporelle.
Les Babembe mangent trois fois par jour. La nourriture préparée ne se vend pas; elle est consommée ou partagée entre les membres de la famille ou avec les voisins qui y sont invités. Chaque repas est préparé pour être consommé aujourd’hui ; car la nourriture d’hier ne doit pas être mangée aujourd’hui. Le mubembe se lave trois fois par jour dans une eau visiblement propre ou une eau chauffée. Il a appris à se laver les mains après avoir salué les gens. Ils se lavent les mains après les cérémonies d’enterrement.
Les babembe lavent les habits et les repassent chaque jour. Un habit, même se voyant encore comme propre, ne peut pas être porté pendant plus de deux jours. Les babembe ont une culture stricte des toilettes. L’appréciation d’une personne ou d’une famille en société se mesure par l’entretien et la propreté de sa toilette ; et la façon dont cette toilette se présente.
La force de Peuple Bembe réside dans son orgueil positif d’être ”un être humain” ; d’être un mubembe qui doit manger, étudier, se vêtir, aller à une toilette propre, se laver, lire et écrire.
Golden Misabiko