Le Président Félix Tshisekedi Tshilombo : franchit le rubicon pour en assumer les très lourdes conséquences.

L’ambiguïté et le double langage entretenus au sommet de l’État, contribuent à la conservation des acquis d’un système politique néo-colonial, paternaliste et condescendant des temps anciens.

En effet, votre vision, votre gouvernance, vos déclarations et engagements publics, s’écartent de plus en plus de l’intérêt national.

Sur le plan sécuritaire, votre optimisme sur la montée en puissance de l’armée, de même que votre ultime promesse de faire la guerre au Rwanda sous le veto du Parlement, à la moindre escarmouche, s’avère être en parfaite contradiction avec les réalités sur le terrain.

Vous prétendez combattre et vaincre l’ennemi rwandais et ses supplétifs M23 et AFL (Alliance du Fleuve Congo), mais vous recourez curieusement à la société des mercenaires roumains dénommée Congo sécurité, ainsi qu’à Agenira, entreprise de sécurité privée en France, pays soutenant inconditionnellement le Rwanda dans la même guerre qui dévaste le pays depuis 30 ans, avec un bilan affreux de +/- 20 millions de morts.

Partant du principe universel selon lequel « on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés » (Albert Einstein), d’une part, et du constat qu’en 5 ans de mandat, vous n’avez jamais fait allusion au génocide congolais, au Rapport Mapping, ni saisi les juridictions Internationales compétentes contre le Rwanda et l’Ouganda pour les crimes ignobles par eux commis dans le pays, ni pris une moindre décision contre l’infiltration massive de l’armée, d’autre part, une telle posture tranchée en temps de guerre constitue un acte de haute trahison. Tandis que le nouveau contexte international marqué par l’irréversible changement de l’ordre mondial, contribue à aggraver votre cas par le fait qu’il donne l’occasion au pauvre Peuple congolais d’avoir recours à des sociétés des mercenaires non alliés à l’ennemi, lesquelles sont disponibles, capables et prêtes, à l’exemple de Wagner, de l’accompagner dans son « combat de survie », comme au Mali, en Centrafrique, au Burkina Faso et au Niger.

Sur le plan politique, les perversions électorales et démocratiques qui s’amplifient, notamment la création des petits groupes au sein de la médiocrité majoritaire au pouvoir, ne sont en réalité qu’un remake de scénario politique une fois de plus sorti des officines occidentales.

Lettre ouverte À Son Excellence Monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo Président de la République démocratique du Congo

Autant, en prévision de la guerre au Rwanda en avril 1994, le plan surnommé Troisième voie sous Mobutu visait à étouffer l’élan du changement pris à la Conférence nationale souveraine, à travers le remplacement du Premier Ministre élu Étienne Tshisekedi Wa Mulumba par Léon Kengo wa Dondo, le choix de l’Occident, autant la nouvelle conspiration prépare le chaos autour de la question de dialogue avec le Rwanda et ses supplétifs. Le refus des Congolais de négocier à la merci de l’ennemi multiforme motivera bientôt l’intensification de la guerre et le parachèvement du processus de balkanisation du Congo.

Monsieur le Président,

Contrairement à une certaine campagne de désinformation, vous savez que la grande majorité de la médiocre élite nationale qui vous entoure, s’apprête ainsi à accompagner ledit ennemi dans son projet satanique d’achever le Congo et son pauvre Peuple.

Vous savez également que, par mes nombreuses correspondances, je vous ai montré avec insistance que l’unique solution pour sauver le pays de nos ancêtres consistait à changer de paradigme au niveau géostratégique, en procédant par :

 Le report des élections ;

“la réunion du Peuple en conférence pour l’appropriation de la responsabilité d’État et du choix d’un partenariat géostratégique dont le Congo et son pauvre Peuple ont besoin « dans l’immédiat pour leur survie et l’intégrité de leur territoire ».

l’adaptation de la gouvernance aux enjeux du changement de l’ordre mondial en cours, mais aussi et surtout en conformité avec le Décret de l’Éternel en colère portant survie de l’humanité et indépendance de l’Afrique, dont la Rd-Congo, à tout prix.

Monsieur le Président,

Vous avez ainsi choisi le mauvais côté de l’histoire en optant pour un dessein machiavélique qui sacrifie le Congo et vos compatriotes, dans l’unique espoir illusoire de vous maintenir au pouvoir.

Je tiens à vous reconfirmer cependant que vous avez raté l’occasion de corriger vos erreurs, de mériter le pardon et la confiance des Congolais.

Vous avez ainsi franchi le rubicon. Vous serez naturellement voué à la damnation éternelle, tandis que le Congo de Lumumba et de Mzee Kabila ne sera ni vaincu ni divisé.

Sentiments hautement patriotiques.