Les récents massacres des populations civiles de Kipupu en territoire de Mwenga préoccupent la jeunesse Fuliiru dans la province du Sud-Kivu. Dans un entretien avec le journal Kivuavenir.com, le Coordinateur de la Solidarité de jeunes fuliiru (SOJEF), Muke Duga Papy, condamne l’exécution des centaines des civils par des hommes armés dans des zones où la Monusco et l’armée congolaise assurent la sécurité.
« Nous ne pouvons pas garder silence face aux massacres de nos frères et sœurs, de nos parents et proches qui viennent de se dérouler à Kipupu dans le territoire de Mwenga. C’est depuis longtemps que des groupes armés tuent, égorgent des populations civiles sans s’inquiéter. C’est pourquoi nous joignons nos voix à tous ceux qui ont condamné cette barbarie et demandons que les FARDC agisse », confie-t-il.
Le coordinateur de la SOJEF condamne l’inaction de la communauté internationale et spécialement la Monusco.
« A Fizi, Mwenga, Uvira,…nous comptons beaucoup de cas d’insécurité, de tuerie, d’enlèvement, de massacre et d’autres cas de violation grave de droits de l’homme alors que ce sont des zones sous surveillance de la Monusco. La question qui se pose est de savoir à quoi cette Monusco nous est-elle importante. Nous ne pouvons pas accepter que nos compatriotes soient égorgés chaque jour au grand silence de la communauté internationale. C’est une honte pour la Monusco dont le bilan reste négatif par rapport à son mandat », s’indigne-t-il.
Aux Forces armées congolaises et services de sécurité, la jeunesse Fuliiru recommande de redoubler d’efforts et stratégies pour assurer la paix et la sécurité des populations dans toute la province du Sud-Kivu et particulièrement dans les zones à haut risque de protection. Aux jeunes de Mwenga, Fizi et Uvira, le Coordinateur de la SOJEF demande d’être vigilants et de collaborer avec les forces de sécurité pour dénoncer tous les malfrats qui insécurisent les populations.
Pour rappel, le village de Kipupu en territoire de Mwenga dans la province du Sud-Kivu a été victime des attaques des groupes armés Maï-Maï Ngumino et Twigwaheno dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020. Au moins 220 personnes ont été tuées et des bétails ont été emportés selon des sources concordantes.
Jean-Marie M