A la veille de ce meeting, des sensibilisations ont été faites dans les quartiers de la ville de Goma où la population a été appelée massivement à venir y participer de gré ou de force. Chose faite car le stade et ses alentours étaient pleins à craquer.
Dans son message à la population de Goma, Corneille Nangaa coordonnateur de ce mouvement a rassuré que l’objectif est de marcher jusqu’à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. La reprise des activités éducatives et économiques est perçue par la rébellion comme un effort pour normaliser la vie quotidienne mais les experts doutent de la rapidité avec laquelle ces plans peuvent être mis en œuvre. Par ailleurs, Nangaa promet aussi la baisse du taux de change pour calmer les tensions économiques. Il appelle à l’ouverture des écoles dès le début de la semaine prochaine sur toute l’étendue de la ville de Goma.
Corneille Nangaa a non seulement appelé les fonctionnaires de l’État à reprendre le travail mais il les appelle aussi au bon sens pour le bien être de la population.
C’était aussi une occasion pour présenter au public la nouvelle administration avec des figures comme Bahati Musanga Joseph dit Erasto qui sera à la tête de la province. Il sera suivi de deux collaborateurs dont l’un chargé des questions administratives et l’autre des questions liées au développement de la province du Nord-kivu.
Occasion faisant le larron, plusieurs jeunes de Goma ont adhéré au mouvement avec l’espoir d’être engagés soit dans l’armée ou dans la police et d’autres dans l’administration publique.
Ce premier meeting ouvre la voie à une tonne d’interprétations. Si d’un côté, il symbolise l’espoir d’un changement, de l’autre côté, il pose des défis énormes en termes de gouvernance, de sécurité et d’économie.
