« Non aux violences domestiques et conjugales contre les femmes, non aux violences et abus des droits humains contre les journalistes », est l’un des messages des journalistes et défenseurs des droits humains qui ont manifesté ce 26 janvier à Bukavu, contre l’assassinat de Charline Kitoko Safi, journaliste à Vision Shala TV, station de Kamituga en territoire de Mwenga.
Ne pouvant pas se taire face à cet acte ignoble, les professionnels des médias ainsi que les organisations des DDH font savoir que la mort de leur collègue constitue une perte énorme pour sa famille biologique et professionnelle, ainsi que pour toute la nation.
Dans un mémorandum adressé aux autorités politiques et judiciaires, les manifestants exigent l’application de la loi à l’encontre du meurtrier.
« Les organisations de défenses des droits humains et médias signataires du présent mémorandum, après analyse ont constaté que, le meurtre de la journaliste Charline Kitok0 Safi est un acte de grave cruauté et de méchanceté de la part de son mari mais également une violation flagrante prescrit de l’article 14 de la constitution qui dispose : ‘‘la personne humaine est sacrée’’ et cela étant sans nul doute, l’auteur mérite condamnation sur pied des articles 44, 45, 46 et 48 du code pénal congolais qui réprime les infractions de meurtre ainsi que les coups et blessures mais également doit réparer les préjudices commis à l’égard des victimes survivantes conformément à l’article 258 du code civil livre 3 », a lu Solange Lwashiga dans le mémorandum déposé au gouvernorat de province, au palais de Justice et à l’assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Pour les manifestants, il est inacceptable de continuer à faire objet d’une intolérance face aux violations des droits humains en province du Sud-Kivu, alors qu’il existe un édit portant Protection des défenseurs des droits humains et des journalistes.
A l’hémicycle provincial, les DDH et les journalistes ont été accueillis par les députés dont certains de Mwenga, le territoire de la défunte. Ils ont présentés leurs condoléances à la famille éprouvée ainsi qu’à la presse du Sud-Kivu qui a perdu l’une de leur. Le rapporteur de l’organe délibérant, Kamanda Jacques, a précisé que les élus provinciaux font leurs les préoccupations des femmes qui sont victimes des violences conjugales et de toute forme. A l’en croire, les députés sont déterminés à accompagner les actions de la femme et des journalistes.
Notons que Chanceline Kitoko aurait été tuée, le 05 janvier 2022, par son mari alors qu’elle revenait d’une cérémonie organisée par la radio Vision Shala TV où elle prestait. Selon nos sources, le présumé est dans les mains de la justice.
Baraka Kitoga