Les personnes vivant avec le VIH/SIDA ont organisé un sit-in, ce jeudi 02 avril, au poste frontalier de Kasindi en territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu.
Et pour cause, ces malades protestent contre la fermeture des frontières terrestres entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda, mesures prises pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus.
Ces personnes soumises au traitement par des (ARV) disent avoir été empêchées de franchir les frontières pour s’approvisionner antirétroviraux à l’hôpital général de Kasanga en Ouganda.
Selon une fille âgée de 16 ans interrogée par un confrère du Volcanews, les PVV préfèrent s’approvisionner en ouganda pour des raisons de confidentialité.
« La prise en charge de la quasi-totalité de personnes vivant avec le VIH/SIDA s’effectue au pays de Yoweri Kaguta Museveni pour des raisons attribuées à la conservation de la dignité humaine ainsi que le souci de la confidentialité au sein de la communauté, mais aussi pour éviter le mépris dans le quartier puisque, lorsque mes proches seront informés de mon état sérologique je serai un sujet de critiques au quotidien », a-t-elle confié.
A en croire l’infirmier titulaire du centre de santé de référence de Lubiriha dans la zone de santé de MUTWANGA en secteur de Ruwenzori M. Katembo Mahalaki Justin, cette situation risque d’augmenter la vulnérabilité de malades du SIDA estimé à environ 65% dans cette partie du territoire de BENI. Il a tout de même laisser entendre que, si ces personnes ne sont pas sous antirétroviraux (ARV), il y a aussi risque d’augmenter la possibilité de contamination de la population au syndrome immunodéficitaire acquis.
Les PVV lancent un appel aux autorités congolaises de mettre à leur disposition des ARV en quantité suffisante dans les structures sanitaires de Beni pour s’assurer l’approvisionnement.
Patrick Kambale