Le ministre de l’Intérieur Peter Kazadi Kankonde vient de préciser que certains responsables militaires sont déférés devant l’auditorat sur instruction du commandant suprême, le président de la république Félix Tshisekedi. Il s’agit du commandant de la garde républicaine et celui du régiment. Ils sont placés en détention. Un procès sera organisé dans les heures qui viennent pour que les responsabilités soient établies.
le ministre de l’intérieur et porte-parole de la délégation l’annoncer ce lundi 04 septembre 2023 lors d’un entretien avec la presse juste après une série d’audition avec tous les responsables en charge de la sécurité dans la ville volcanique.
Il s’agit entre autres du général militaire, du commandant de la zone de défense, de celui de la police, de l’Agence nationale de renseignement et la Direction Générale des Migrations, DGM.
Le président de la république a diligenté une commission interministérielle à Goma dans la province du Nord-Kivu depuis le dimanche 3 septembre.
Elle est composée du VPM de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, le VPM en charge de la défense nationale et des anciens combattants, le vice-ministre à la justice et celui des droits humains.
L’objet de la mission est de pouvoir s’enquérir des évènements du 30 aout 2023 liés au carnage dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Ce groupe est accompagné de l’auditeur général des Fardc.
Pour le vice premier ministre Péter Kazadi,la population est appelée au calme et de faire confiance au gouvernement et en la justice qui va bientôt se prononcer.
” Chaque famille qui constate la disparition de l’un de ses membres de bien vouloir le signaler auprès de l’auditorat supérieur afin de pouvoir se constituer lors du procès en partie civile “, a-t-il déclaré
Des larmes dans les yeux,un habitant , s’exprime de la manière suivante :
” Tout le quartier est bouleversé, nos familles sont victimes ! “j’attends, dit-il, que nos autorités fassent la vraie lumière sur ce qui s’est passé chez nous. Lors des tirs, nombreuses personnes ont perdus la vie
jusqu’à maintenant je n’ai pas de nouvelles sur certains membres de ma famille. Mon fils est introuvable depuis ce jour-là, je ne sais pas s’il est en vie, ou bien s’il est décédé. Nous avons parcouru les hôpitaux et les prisons, aucune trace”regrette Emmanuel Bahati l’un des habitants rencontré par kivuavenir.com
Ce dimanche, la police nationale congolaise “PNC” a encore dispersé le deuil collectif organisé à l’esplanade du Stade de l’unité. Selon certains habitants témoins oculaires de l’événement ce qui compte aujourd’hui c’est un enterrement digne des victimes, qu’il y ait réparation.
“Nous demandons qu’il y ait justice parce qu’un massacre ne peut pas se passer en pleine ville par des forces loyalistes et que le monde entier reste calme “.
Cette commission inter ministérielle est composée du Vice-Premier ministre de la Défense, du ministre des Droits humain et de la ministre d’Etat en charge de Justice et de l’auditeur général des FARDC.
Signalons que malgré la présence de la délégation gouvernementale dans la ville de Goma,le comité laïc de coordination et les mouvements citoyens ont appelé à une journée ville morte ce lundi pour demander justice pour Goma. Le maire de la ville, commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand a appelé ses administrés à vaquer librement à leurs activités. Il indique que les services d’ordre et de sécurité ont été chargés de prendre toutes les dispositions nécessaires.