« Les violences qui ont secoué les territoires de Rutshuru et Nyiragongo ne profitent à personne. Les attaques, les tensions, la désinformation ne font qu’ajouter de l’instabilité à l’instabilité, du désordre au désordre et de la souffrance à la souffrance ! Plus de 70.000 mille personnes ont été déplacées par la violence depuis le 19 mai. (…) pour la première catégorie de personnes, les Nations-Unies se mobilisent pour leur apporter assistance en eau et en nourriture…mais, le plus important pour ces personnes, c’est de rétablir la sécurité dans leurs zones où elles habitent afin qu’elles puissent reprendre le cours de leur vie », a souligné la cheffe de la MONUSCO.
Bintou Keita croit qu’il faut regler le problème M23 une fois pour toutes. Elle donne 3 propositions en ces termes :
« Avec nos partenaires de l’armée congolaise, nous sommes parvenus à ramener un clame très relatif dans les deux territoires. Mais nos efforts doivent se poursuivre pour régler le problème M23 une fois pour toutes. Cela passe par : (1) Une réponse militaire ferme à toute provocation ou attaque, (2) une réponse politique où chacun s’engage de bonne foi ; (3) une opérationnalisation du Programme DDRCS province par province », a-t-elle dit.
La Représentante du Secrétaire Général de l’ONU insiste sur l’opérationnalisation du Programme désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), province par province qui doit être au cœur de la recherche de la paix dans la Région, faute de quoi l’on assisterait à la résurgence des groupes armés avec toutes les conséquences dont l’instabilité.
Pour rappel, les affrontements qui ont eu lieu entre les FARDC et le mouvement terroriste dit M23 sont à la base d’un déplacement massif des populations dont certains ont traversé la frontière pour chercher asile en Ouganda. Depuis la deuxième quinzaine du mois de mai, la tension est au Zénith entre la RDC et le Rwanda accusé de soutenir ce mouvement rebelle en République démocratique du Congo. Les relations sont tendues entre les deux pays dont les manifestations ont débuté à partir du 1er juin 2022 interdisant Kigali d’entretenir cette rébellion en RDC.
Patrick KALUME