L’affaire Vital Kamerhe et le programme d’urgence de 100 jours du Président Congolais, Félix Tshisekedi, continue à délier les langues des grands hommes politiques du pays. Présumé impliqué dans le détournement des fonds alloués aux travaux dans ledit programme, Vital Kamerhe est devenu objet de tout commentaire dans l’opinion nationale qu’internationale.
Au sein de la classe politique congolaise, les analyses vont dans tous les sens. Pour certains, il s’agit d’une volonté manifeste pour mettre fin au « fameux » accord conclu à Nairobi entre lui et Félix Tshisekedi ; et qui a accouché d’une plateforme politique « Cap pour le changement ou CACH » la veille des élections de 2018 en République démocratique du Congo. Cet accord qui favorisait les deux hommes mettrait en mal un troisième, bien entendu Joseph Kabila, autorité morale du FCC qui a coalisé avec le CACH peu après l’accession au pouvoir du CACH.
Détenu à la prison de Makala depuis le 08 avril, le Directeur de cabinet présidentiel de la RDC pourrait comparaitre à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe le 11 mai prochain. Chose que ses proches jugent drôles estiment que ce délai permet aux détracteurs de créer des dossiers à charge de l’incriminé.
« …les dossiers étant vides, ils sont à la recherche d’autres histoires sans tête ni queue. Voilà qu’ils ont fixé un procès très loin le 11 mai pour faire le montage. Nous sommes avec eux », note un membre de l’UNC dans un décryptage sur le mobile de l’arrestation de Kamerhe.
Pour le candidat malheureux à la présidentielle, Martin Fayulu, c’est la date où « la boite de pandore » pourrait s’ouvrir quant à la vérité des urnes déclenchée au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle.
« Alors que vous êtes trahi par celui que vous appelez beau-frère, il temps d’ouvrir la boite de pandore afin que le monde entier sache la réalité sur les élections de 2018. Je sais que vous êtes la pièce maitresse dans la réussite de Mr Tshisekedi. Nous attendons votre procès pour fixer l’opinion sur la vérité des urnes », lit-on sur un compte twitter de Martin Fayulu s’adressant à Vital Kamerhe.
Pendant ce temps, des manifestations et déclarations de soutient à VK [Vital Kamerhe] se tiennent. Des appels et pétition pour la récusation du parquet de Matete font la Une au sein de l’Union pour la nation congolaise (UNC) dont le Dircab est président national. La ligue des jeunes du parti au Sud-Kivu a annoncé une journée ville-morte le 06 mai, quelques jours plutôt de la première comparution de son président ; toujours dans le but d’appeler à la libération pire et simple de celui-ci.
Le 11 mai s’annonce comme le « vendredi-saint » si non le « dimanche de Pâques » pour ce parti qui fabrique les « Présidents » en RDC. Certes, les têtes vont tomber mais, lesquelles? Wait and see.
Jean M