C’est depuis 09 janvier dernier que la République Démocratique du Congo connaît un nouveau Chef de l’État. C’est suite à la publication provisoire des résultats des élections organisées le 30 Décembre 2018 par la CENI et qui ont révélées la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle. Candidat de la coalition Cap pour le Changement, CACH en sigle, le nouveau président a été élu avec 38,53% d’après la centrale électorale. Malgré les doutent sur la non concordance des chiffres à la possession de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et ceux publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), certains analystes pensent que c’est maintenant ou jamais de conserver les élus proclamés par l’organe électoral pour avoir un nouveau système politique dans le pays.
De par les réalités d’aujourd’hui qui semblent présenter les congolais comme un peuple un peu plus simplifié jusqu’à sa simple expression au regard des états voisins, ces analystes veulent voir un changement dans la vie sociale du citoyen congolais et un changement de la classe politique.
Déo Buuma, Coordonateur de l’Action pour la Paix et la Concorde (APC) une organisation de la société civile du Sud-Kivu, estime que c’est un ouf de soulagement de voir, pour la première fois au pays, un pouvoir organiser des élections, les perd et du coup, c’est une alternative qui se met en place. Dans la perspective de la construction de cette alternative, tout congolais veut et rêve un travail pour un nouveau système politique.
« Le nouveau système politique que nous rêvons, c’est celui qui va redorer le blason de l’identité du congolais, celui qui coupe court avec la continuité du passé, qui milite pour la promotion de la production locale. (…) nous voulons un système politique qui va redorer le blason diplomatique du pays, pour la construction de l’économie en s’appuyant sur toutes les richesses dont regorge la RD Congo », souligne Déo.
Quant aux contestations des résultats publiés par la CENI par certaines familles politiques, notre source encourage toutes les parties prenantes aux élections qui se sentent laissées, de recourir aux voies juridiquement reconnues pour revendiquer leur droit. D’après lui, il ne sert à rien de brûler le pays, de continuer à perdre les vies humaines alors que la loi a prévu la voie à suivre.
Ce faisant, Déo Buuma appelle toute la population congolaise à beaucoup plus de retenue à toutes les normes de la gouvernance en ce qui concerne des manifestations de revendication et de joie tout en ayant en esprit l’idée du bien commun et privé.
Par Elie BIGABA