Le débat sur la loi électorale à l’Assemblée nationale est reporté au mercredi 20 avril courant, a annoncé jeudi 14 avril le président de la Chambre basse du Parlement, Christophe Mboso.
Il a expliqué avoir pris cette décision à la suite de l’absence de députés du Front commun pour le Congo FCC.
Après la présentation de ce texte par ses auteurs, Christophe Mboso a estimé qu’il est important que toutes les familles politiques soient présentées, afin qu’un consensus soit trouvé sur certaines options à lever.
En effet, le FCC de Joseph Kabila a boycotté la plénière portant examen de la proposition de loi électorale.
Il dénonce la dérive dictatoriale, la violation intentionnelle de la Constitution ,en vue de préparer la tricherie aux prochaines élections.
A l’ouverture de cette plénière, Christophe Mboso a plaidé pour un débat inclusif.
« J’en appelle donc à la bonne foi de nos compatriotes de l’opposition et les invite au sens républicain dans l’exercice de notre fonction parlementaire. Leur participation active à ce débat leur permettra de veiller à l’accomplissement de ces attentes légitimes de notre peuple », a lancé Christophe Mboso.
Il a estimé que de tels échanges constitue un signe de force et une garantie d’efficacité pour tout le pays :
« La charpente sociale se consolide et se fortifie lorsqu’elle se construit par l’apport de tous, bien plus que lorsqu’une force politique majoritaire essaie d’imposer aux autres ses règles de vie sociale. Nous demeurons disposés à recevoir et à écouter toutes les composantes et à les faire participer à ce débat démocratique pour trouver une formule pacifique de concorde nationale ».
Christophe Mboso considère cette proposition de loi comme une œuvre commune étant le résultat des concertations élargies auprès de composantes sociales et politiques du pays.
Pour le président de la Chambre basse du Parlement, l’ouverture de débat sur cette proposition de loi pose les jalons d’un processus électoral crédible, inclusif, libre transparent et apaisé.
Cette proposition de loi apporte cependant plusieurs innovations pour corriger les irrégularités constatées au cours des élections de 2018.
Parmi ces innovations, il y a entre autres, le remplacement du seuil électoral par une condition de recevabilité des listes au prorata des (60%) de sièges en compétition, l’interdiction de cumul des candidatures et de porter comme suppléants un membre de sa famille.
Christine Wabiwa